Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Petits chaos de compagnie

Couverture du livre « Petits chaos de compagnie » de Karl Quartino aux éditions Edilivre
  • Date de parution :
  • Editeur : Edilivre
  • EAN : 9782812145599
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Cet ouvrage rassemble des nouvelles et des poèmes au menu varié et intéressant, comme en témoignent les extraits ci-dessous. Mal de terre : pendant ces quarante secondes de chute libre. J'ai bien ressenti un choc violent durant le plongeon, mais je le mettais sur le compte de l'émotion intense.... Voir plus

Cet ouvrage rassemble des nouvelles et des poèmes au menu varié et intéressant, comme en témoignent les extraits ci-dessous. Mal de terre : pendant ces quarante secondes de chute libre. J'ai bien ressenti un choc violent durant le plongeon, mais je le mettais sur le compte de l'émotion intense. Il faut croire que non. Monsieur Philomène : le destin s'amuse parfois à brouiller les pistes. Il aime à surprendre et ne rate jamais son coup. Les grands bouleversements chamboulent moins ceux qui y sont préparés ou habitués. Philomène, lui, terne et banal, ne voit pas venir la claque magistrale de la destinée qui s'apprête à le gifler. Sa vie n'est pour l'instant qu'une insipide succession d'années clonées les unes sur les autres, piètres calques sur brouillons bancals. Combien de falaises ? : elle pouvait gravir la corniche, longer le bord fatal comme un funambule sur son câble et se mettre les bras en croix face aux bourrasques sans craindre de représailles. Elle pouvait toiser le vide avec arrogance et cracher sur la mort. Elle pouvait tout faire dorénavant. Ou décider de ne rien faire. De la sève dans les veines : je dormais, mais paradoxalement, mes yeux restaient grand ouverts. Par la fenêtre une lumière verte venait m'envelopper de son halo. Une chaleur enivrante m'envahissait alors. Tout mon corps bouillonnait d'une force impérieuse. Je sentais mes veines gonfler, ma peau se tendre au point de lâcher prise, et soudain, les pupilles révulsées d'horreur, je voyais chacune de mes artères éclater tour à tour dans un liquide verdâtre improbable. Ca coulait plus que je ne pouvais en contenir, et le flot ne tarissait pas. Alors je devenais fou, je fermais enfin les yeux et me réveillais ce nouveau matin.

Donner votre avis