"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Je sors un peu perturbée de ce roman.
Il m'a beaucoup plu, oui, mais j'ai l'impression qu'il manque un petit quelque chose pour qu'il devienne un coup de cœur. En lisant le résumé, je m'attendais à une aventure palpitante avec de l'action et des créatures monstrueuses et des sorciers plein de pouvoirs, bref ce qu'annonçait ce résumé si alléchant. Mais malheureusement, ça n'a pas été vraiment le cas.
Je vais bien sûr m'expliquer en rentrant davantage dans les détails. Tout d'abord, en prime d'un résumé vraiment appétissant, la couverture donne elle aussi envie d'en savoir plus. Une mystérieuse boule noire entourée de jet de lumière dorée, j'aime beaucoup.
C'est donc avec l'eau à la bouche que j'entame ce roman. Points positifs qui m'ont tout de suite marqués : l'écriture à la fois fluide et recherchée de l'auteur, que j'aime beaucoup ! Il emploi un vocabulaire riche et varié, propice à la fantasy et qui, moi, me plaît énormément ! Je suis aussi rentrée immédiatement dans le récit, avec ce brave Gardick, héros du roman. J'ai dévoré les trois-quatre premiers chapitres, car ils sont à la fois angoissants par rapport à ce qu'il est en train de se passer et permettent aux lecteurs de se plonger dans les terres d'Ajna. Nous découvrons tout un monde inventé par l'auteur, de la carte (très belle, soi-disant passant !) aux noms de fleurs et d'animaux. Les Mojiks (peuple auquel appartient le héros) ont la particularité d'avoir des prénoms se terminant par « ck » (« k » pour les filles), ce que j'ai bien aimé. Cela permet de savoir qui appartient à quelle race sans perdre le lecteur. En bref, un monde détaillé, riche et bien expliqué au fil des pages. Nous plongeons dans les us et coutumes des Mojiks avec plaisir. Cela n'est pas sans évoquer « Le Seigneur des Anneaux » et j'ai retrouvé en Gardick un peu de Frodon.
Ce que je peux reprocher à l'auteur, c'est d'avoir fait des chapitres trop longs (selon mon point de vue) car cela peut décourager certains lecteurs. Surtout que dans certains d'entre eux, il ne se passe pas grand-chose. Le tournoi de sport entre les Mojiks ne fait pas avancer le récit, il rajoute 50 pages mais sans rien apporter, hormis le fait de pouvoir « vivre » avec les Mojiks. Dans la grande première partie du roman (jusqu'à la page 160 environs) il ne se passe pratiquement rien (Gardick voyage de son village à Trop, la ville la plus proche) et nous assistons à quelques petites escarmouches, mais sans vraiment d'action puisque le héros reste caché. Par contre, dans ces chapitres, le suspense est bien présent quant à ce qu'il se passe autour du héros. Des petites intrigues secondaires jalonnent elles aussi le récit. Je croyais qu'elles auraient un rôle, mais en fait elles sont liées au tournoi de sport, et pas directement avec l'histoire principale qui commence, elle, dès le chapitre 1. Je garderai le secret quant à ce qu'est réellement la boule noire, mais attendez-vous à des ressemblances avec « Eragon » quant à cette chose.
Pour en finir avec cette chronique, je dirai qu'il manque de l'action, mais que suspens, magie et humour sont au rendez-vous (vive Jarnick, mon personne favori, très attachant). Le dernier chapitre est quant à lui intense en révélation et en action ; l'auteur a tout concentré sur le dernier chapitre. On a une bataille qui fait des étincelles (au sens propre du terme) même si j'ai trouvé la plupart des combats confus. Je m'explique : le dernier chapitre fait 27 pages (un peu comme les autres) et est narré du point de vue de Gardick, Jarnick et Risick, les trois personnages principaux disséminés en trois lieux différents. Je trouve que ça embrouille le tout. Certes, ça joue sur le suspense et sur les nerfs du lecteur qui ne peut pas décrocher avant la fin, mais c'était vraiment assez confus. A cela s'ajoutent les explications sur la magie des Pildùs (un autre peuple), donc ça renforce la confusion que peut éprouver le lecteur lors de ce chapitre final.
Je vais garder le suspens en ne disant rien sur les Yaouvis (autre titre du livre) mais je vais quand même dire que j'ai beaucoup apprécié le petit Tiovah et que mon passage favori fut celui du Bois Funeste.
Pour conclure, malgré quelques petits défauts, les points positifs ressortent le plus, pour moi, et font de ce roman une lecture agréable. Je lirai la suite avec plaisir si jamais il y en a une un jour.
Ma note: 7,5 / 10
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