Si certaines sont impressionnantes et effrayantes, d'autres sont drôles et rassurantes !
Comme tous les aspects de sa pensée, les théories de Pascal sur la justice sont frappées au coin du paradoxe. Il met sévèrement en cause les fondements politiques en même temps qu'il professe un conservatisme résolu. À la suite de Montaigne, il se plaît à montrer la déraison des lois, leur arbitraire, l'éloignement où elles sont d'une vraie justice, sans que cela le conduise aucunement àébranler leur autorité- au contraire. On serait ainsi tenté de conclure au cynisme de ces réflexions, à un pragmatisme dénué de véritable préoccupation morale.
Ce serait manquer le principal. Car si, selon Pascal, la justice essentielle ou la loi naturelle ne peuvent servir de fondement à l'ordre de la cité, les règlements que nous élaborons sous le titre de lois manifestent une intelligence organisatrice ; ils contribuent à l'harmonie générale. La justice humaine est ainsi, dans les Pensées, l'objet d'une dérision tantôt amusée, tantôt consternée, mais aussi le départ d'une méditation sur la grandeur de l'homme, le signe paradoxal d'une authentique justice.
Les Pensées sur la justice, au programme de français et de philosophie des classes préparatoires scientifiques, sont mises en regard d'autres textes fondamentaux de Pascal, cruciaux pour saisir sa conception de la justice, dont Les Trois discours sur la condition des Grands, et sa Lettre à la reine Christine de Suède.
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Caraïbes, 1492. "Ce sont ceux qui ont posé le pied sur ces terres qui ont amené la barbarie, la torture, la cruauté, la destruction des lieux, la mort..."
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