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Héritière d'une richissime famille juive américaine, Peggy Guggenheim (1898-1979) a rassemblé une des plus belles collections au monde d'art moderne.
Excentrique, anticonformiste, libertine, Peggy Guggenheim éprouve un goût effréné pour l'art et les artistes. Après guerre, sur les conseils de son ami André Breton, elle expose à Londres Kandinsky, Calder ou Brancusi. Venue à Paris, elle achète, paraît-il, un tableau par jour, aide Giacometti et Picasso, puis elle part à New York où elle épouse Max Ernst. En 1942, sa galerie Art of this Century révèle au public les surréalistes européens - Paul Klee, Marcel Duchamp, Piet Mondrian - et la jeune avant-garde américaine - Jackson Pollock, Marc Rothko. En 1949, installée à Venise, au bord du Grand Canal, dans un palais du xviiie siècle, elle expose une somptueuse collection que le monde entier admire encore aujourd'hui.
Mais Peggy Guggenheim est aussi une femme malheureuse qui se trouve laide et rate ses deux mariages. Avide de tous les plaisirs, elle a pensé sa vie comme une oeuvre d'art. Elle boit, danse et s'étourdit dans une vie tumultueuse, sans cesse à la recherche de la beauté. Dans un récit enlevé, Francine Prose dresse le portrait d'une femme iconoclaste, intransigeante et attachante.
Héritière d’une très riche famille juive américaine, Peggy Guggenheim a consacré une grande partie de sa vie à rassembler les œuvres d’art des plus grands artistes de son époque. Durant la seconde guerre mondiale, elle fera en sorte de sauver le plus d’œuvres possible de ce que les nazis considéraient comme de l’art dégénéré. Elle présente alors dans sa galerie Art of this Century de New York les surréalistes européens : Klee, Duchamp, Mondrian...ainsi que les américains Pollock ou Rothko. Après-guerre, elle s’installe à Venise et ouvre une nouvelle galerie dans un Palais Vénitien que les touristes peuvent encore visiter aujourd’hui.
Cette biographie passionnante soulève le paradoxe entre le goût très sûr de Peggy Guggenheim concernant les artistes dont elle achète les œuvres et celui beaucoup moins sûr qu’elle avait dans sa vie amoureuse et dans les choix de ses amants et maris. Celle qui se trouvait très laide (notamment à cause de son nez !) et souffrait visiblement d’un complexe d’infériorité assez marqué n’a en effet pas eu de chance avec ses maris et ses amants et s’est entourée d’un certain nombre d’hommes assez toxiques.
Francine Prose nous plonge dans la société que fréquentait Peggy Guggenheim constituée d’artistes, d’écrivains, de femmes du monde et avec lesquels elle partageait une vie tourbillonnante pleine de fêtes et de tumulte. On croise les plus grands artistes et intellectuels et l’auteure sait rendre sa part d’humanité à une Peggy Guggenheim pétrit de doutes, d’angoisses mais qui sut écouter les meilleurs conseillers et suivre son instinct pour constituer une collection inégalée.
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