"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
J'ai été très touchée par ce livre. Je l'ai lu d'une traite. Un beau roman d'apprentissage, d'amour.
La guerre est imminente. Lorsque le père de Peter s'engage dans l'armée, il oblige son fils à abandonner Pax, le renard qu'il a élevé depuis le plus jeune âge et envoie le garçon vivre chez son grand-père à cinq cent kilomètres de là. Mais Peter s'enfuit à la recherche de son renard. Pendant ce temps, Pax affronte seul les dangers d'une nature sauvage et se trouve confronté à ceux de son espèce.
Ce livre jeunesse est un petit bijou de finesse et d’intelligence.
Peter vit seul avec son père car sa mère est morte. Peu de temps après le décès de celle-ci Peter trouve un bébé renard et le père accepte qu’il le garde. Mais la guerre éclate et le père s’engage, il va confier la garde de l’enfant à son grand-père à plusieurs centaines de kilomètres de chez eux, alors il faut se séparer de Pax et le rendre à la nature.
Peter le cœur gros s’exécute, mais la situation n’est pas vivable et il va s’enfuir de chez son grand-père.
Mais que sait-on de la vie à douze ans ? Sur sa route Peter va rencontrer un véritable personnage Vola, une femme vivant seule, en parfaite autonomie au milieu des bois. Une rencontre inoubliable pour les deux.
Le lecteur découvrira en parallèle la vie de Peter et Pax, une véritable histoire d’apprentissage.
Dans ce roman l’auteur de bêtifie pas. La prosopopée est parfaite.
Ce roman aborde les thèmes du deuil, de l’abandon et de la culpabilité avec humanité et simplicité, et cela lui confère une vision philosophique.
L’auteur est parfaitement documenté sur la vie des renards et ses personnages humains sont eux aussi très incarnés.
Cette lecture est riche pour la jeunesse mais pas seulement.
Les illustrations épousent magnifiquement cet hymne à la vie, la liberté et la nature.
Une véritable réussite qui mérite bien ce prix Sorcières 2018.
©Chantal Lafon-Litteratum Amor 12 aout 2020.
Après avoir été conseillée par une amie, j'ai décidé de me lancer dans Pax et le petit soldat.
C'est une jolie histoire jeunesse qui peut convenir à tous les publics. J'ai pris beaucoup de plaisir à suivre le parcours de Pax et de Peter tout au long des chapitres. Un dénouement qui m'a donné la larme à l'oeil dans mon bain.
Un roman qui peut être lu avec des yeux d'enfant mais également un regard adulte. A lire une fois dans sa vie
"Les hommes malades de guerre".
Un garçon Peter et son animal de compagnie un renard Pax voyagent en voiture. D'habitude ils jouent et rigolent bien ensemble. Cette fois-là le garçon pleure, il est angoissé.
Le Renard est perplexe, inquiet.
Le père du garçon a l'odeur du mensonge.
Pax sent qu'il se passe quelque chose de bizarre. Il n'a pas envie de quitter le garçon.
Ils arrivent dans une forêt...
Pax n'est pas juste un renard et Peter n'est pas juste un garçon de 12 ans.
Un roman Folio Junior émouvant couronné par le Prix sorcières 2018 sur la loyauté, la responsabilité,
l’ apprentissage, l’appartenance, le regard d’un enfant et d’un animal sur ce qui se passe, et sur… leur lien plus fort que tout.
J'ai été très touchée par ce livre. Je l'ai lu d'une traite. Un beau roman d'apprentissage, d'amour.
C'est l'histoire d'un jeune garçon et d'un renard. Le voyage de Peter et les aventures de Pax dans un contexte meurtrier qu'est la guerre.
De la fiction pour enfant pour parler des effets de la guerre sur eux, tout ça avec subtilité. La littérature jeunesse possède de réel pépite, avec des histoires complexes, abordant des thèmes importants.
Pax et le petit soldat, c'est la balance entre des moments de souffrance et ceux d'une beauté sauvage. C'est aussi de magnifiques illustrations qui se glissent entre ces pages. C'est un livre intergénérationnel à partager.
Quelques secondes. C’est le temps qu’il m’a fallu pour décider d’acheter ce livre à partir du moment où je l’ai aperçu dans les rayonnages. Je n’ai pas eu besoin de lire le résumé : la couverture a suffi pour me convaincre que ce petit roman illustré devait absolument rejoindre les étagères de ma bibliothèque … Par acquis de conscience, et aussi parce que je savais que j’avais du temps devant moi – quand papa est lâché dans un hypermarché en période de soldes, cela peut durer littéralement des heures –, j’ai lu les premiers chapitres … Et ma conviction première s’est confirmée : il était absolument hors de question que je sorte du magasin sans lui. Il ne restait plus qu’à convaincre papa – qui considère que j’ai déjà beaucoup trop de livres comme cela – de me l’acheter ! Je n’arrive toujours pas à y croire mais … il n’a pas protesté une seule seconde. Je crois que le magnifique petit renard a fait son effet ! C’est donc en sautillant de joie – il n’y a rien de plus beau que d’acquérir un nouveau livre – que j’ai rapporté Pax et le petit soldat à la maison … Où il aura attendu plusieurs années avant d’être lu, l’expansion de ma PAL étant plus rapide que mon rythme de lecture !
Pax aime son garçon, et Peter aime son renard. Depuis que l’adolescent endeuillé par la mort de sa mère a recueilli le renardeau orphelin, les deux amis sont inséparables. Jusqu’au jour où le père de Peter s’engage dans l’armée, obligeant le jeune homme à partir vivre chez son grand-père … et à abandonner Pax dans la forêt. Le renard, ignorant tout de la vie sauvage, décide d’attendre sagement le retour de son petit maitre … Même si cela signifie d’empiéter sur le territoire de chasse d’une autre renarde fort méfiante ! Peter, le cœur gros, choisit quant à lui de partir à la recherche de son compagnon à quatre pattes … Même si cela signifie de devoir parcourir cinq cent kilomètres à pieds ! Les deux amis finiront-ils par se retrouver ?
C’est un livre qui commence comme un roman d’aventures … Pax, renard apprivoisé, se retrouve brusquement esseulé en pleine forêt, nature sauvage et indomptée qu’il n’a jamais réellement connu et dans laquelle il est aussi vulnérable qu’un nouveau-né. Il ne sait pas chasser, il ne sait pas comment trouver de l’eau, il ne sait pas se défendre. Les coyotes rodent, et une renarde dominante semble bien décidée à protéger son jeune frère contre cet intrus qui empeste l’humain … Autant vous dire qu’on tremble d’effroi pour cet adorable petit renard qui ne comprend pas pourquoi son garçon est parti en pleine séance de jeu ! De son côté, Peter, pris de remords, dégouté d’avoir céder aux exigences de son père et d’avoir abandonné son renard sans défense, se lance dans un bien périlleux périple pour un adolescent d’à peine douze ans … Cinq cent kilomètres à pieds, en plein cœur d’une zone évacuée car l’armée s’apprête à attaquer. Sans lampe torche pour éclairer son chemin la nuit, sans vêtements de rechange pour affronter le froid nocturne … On s’en doute, son épopée va s’avérer plus délicate encore que prévue, et on attend avec crainte le moment où une embûche plus grande que les autres va stopper net son avancée …
Mais ce livre se transforme progressivement en véritable récit initiatique. Aux côtés d’Hérissée, de l’Avorton et du Gris, trois renards aussi différents que complémentaires – la rivale, le protégé et le sage –, Pax va progressivement renouer avec sa nature profonde d’enfant de la nature. Il va découvrir que tous les humains ne sont pas aussi bienveillants que son garçon, que certains commettent des atrocités sans nom au nom du « pouvoir », de la « richesse », qu’ils sont indéniablement aveugles, sourds et dépourvus de tout bon sens. Il va apprendre le sens du devoir et de l’honneur, la loyauté et la liberté … sans pour autant oublier son garçon, à qui il doit la vie, et qu’il se sent obligé de protéger. Peter, quant à lui, va croiser sur sa route Vola la solitaire. Anciennement militaire, la jeune femme fait désormais pénitence : dégoutée d’elle-même d’avoir tué et dépouillé d’illustres inconnus pour obéir aux ordres, elle a choisi de s’isoler du monde et de réparer ses torts en donnant vie à l’histoire préférée de ce jeune soldat mort par sa faute. Jour après jour, elle fabrique des marionnettes, boitillant sur la lourde jambe de bois qu’elle s’est fabriquée pour remplacer la légère prothèse qu’on lui a donnée suite à son amputation. Aux côtés de Vola, Peter va progressivement découvrir quel homme il veut être, il va apprendre à se connaitre pour mieux avancer … D’enfant buté et obstiné, il devient jeune homme posé et déterminé.
Ce livre, enfin, c’est un véritable plaidoyer contre la guerre. A travers le regard innocent et lucide des renards, le lecteur découvre sous un jour nouveau cette réalité que l’on sait si meurtrière mais qui, pourtant, semble profondément ancrée dans la nature humaine. J’ai énormément apprécié la façon dont les renards nomment les soldats : « malades de guerre », comme si cette soudaine volonté de s’entretuer pour des raisons aussi futiles qu’incompréhensible était une épidémie contre laquelle il n’existait aucun vaccin, aucun antidote. Et les animaux fuient, car ils savent que les hommes ne prêtent attention à rien et qu’ils n’auront aucun scrupule à tout détruire sur leur passage pour aller affronter des inconnus qui ne savent même pas pour quoi ils se battent. « Crois-tu que, dans l'histoire de ce monde, quelqu'un ait jamais décidé de se battre du mauvais côté ? », demande Vola à Peter lorsque celui-ci affirme que son père se bat « du bon côté » … Pourquoi la guerre ? La guerre qui laisse des enfants orphelins, qui séparent fratries et amis, qui tue des milliers d’animaux innocents et mutile la nature nourricière … L’autrice n’impose pas son opinion sur la guerre, elle s’efforce seulement de « dire la vérité sur le prix à payer lors d’une guerre », pour reprendre les mots de Vola. A chacun de se forger sa propre opinion, désormais …
En bref, vous l’aurez compris, c’est un vrai coup de cœur ! Je ne sais même pas comment exprimer tout ce que j’ai ressenti à la lecture de ce récit : c’est triste et c’est beau, c’est dur et c’est beau, c’est beau, tout simplement. L’histoire est bien plus profonde que ce qu’elle n’en a l’air au premier abord, elle aborde avec douceur et poésie de grandes et cruelles questions, elle évoque le sens de la vie, l’Amitié avec un grand A, le deuil … Pax et le petit soldat, ce n’est pas un simple « livre pour enfant ». C’est un roman d’une richesse rare, à la narration exceptionnelle, qui bouleverse et émeut. C’est un livre qui transforme … et c’est un livre qui se vit, mais ne se raconte pas. Que vous soyez jeune ou moins jeune, que vous aimiez ou non les renards, n’hésitez pas une seule seconde à vous plonger dans ce récit incroyable ! Cerise sur le gâteau : les illustrations de Jon Klassen sont magnifiques, un régal pour les yeux et pour le cœur …
https://lesmotsetaientlivres.blogspot.com/2019/05/pax-et-le-petit-soldat-sara-pennypacker.html
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