80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Quatre-vingt-trois ans, ce n'est pas une vie.
C'est juste le temps que ça prend de vieillir et de connaître le sort immérité de toute chair, le pourrissement programmé, la violence médusante du dégoût. Et si, à quatre-vingt-trois ans on s'offre un dernier sursaut de sens, un dernier triomphe amoureux, il risque d'avoir la couleur de l'argent et tous les appâts du gain. Mais c'est toujours ça de pris, toujours ça que n'ont même plus les pauvres morts gisant entre les radicelles chlorotiques et les insectes nécrophages.
Et il n'y a pas de mot de la fin, pas de sagesse acquise sur le tard.
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