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Paul DiMaggio et Walter W. Powell - Des organisations en quête de légitimité

Couverture du livre « Paul DiMaggio et Walter W. Powell - Des organisations en quête de légitimité » de Isabelle Huault aux éditions Epagine
Résumé:

Paul DiMaggio et Walter Powell constituent deux représentants importants de ce qu´il est désormais convenu d´appeler la sociologie néo-institutionnaliste. Leurs contributions communes, qui serviront ici de point de référence, ne doivent pas pour autant masquer la variété et l´hétérogénéité du... Voir plus

Paul DiMaggio et Walter Powell constituent deux représentants importants de ce qu´il est désormais convenu d´appeler la sociologie néo-institutionnaliste. Leurs contributions communes, qui serviront ici de point de référence, ne doivent pas pour autant masquer la variété et l´hétérogénéité du mouvement institutionnaliste. Les racines de l´institutionnalisme sont en effet anciennes et le courant actuel doit beaucoup aux travaux précurseurs de J.Commons ou P.Selznick.
En outre, appliqué à l´économie, aux sciences politiques ou à la sociologie, le néo-institutionnalisme ne recouvre ni les mêmes réalités empiriques, ni les mêmes fondements théoriques. Entre la tradition économique (Jensen et Meckling, 1976 ; Williamson, 1979) orientée vers une conception instrumentale des institutions, et la tradition sociologique (Meyer et Rowan 1977 ; Scott, 2001 ; Tolbert et Zucker, 1996) attachée à une définition plus extensive de celles-ci comme véritable moyen de coordination sociale, les prémisses paraissent à bien des égards éloignés. Contre l´individualisme méthodologique revendiqué par la première, la seconde affirme l´importance de niveaux intermédiaires voire macro-sociaux. En outre, face à la perspective utilitariste de la pensée économique néo-institutionnelle, l´approche sociologique souligne que les structures formelles ont des propriétés tout autant symboliques que fonctionnelles et que l´adoption d´une structure peut survenir indépendamment des problèmes de contrôle et de coordination qu´une organisation doit affronter (Meyer et Rowan, 1977). En réponse à l´analyse exclusivement économique de la première, la seconde s´inscrit à la suite de March et Simon, dans une démarche cognitiviste, puisque la décision y est appréhendée comme le résultat de processus dans lequel scripts et routines d´origine institutionnelle jouent un rôle majeur. L´insistance sur les dimensions cognitives distingue d´ailleurs le néo-institutionnalisme de l´institutionnalisme originel.
C´est au courant sociologique que se rattachent DiMaggio et Powell. Leurs travaux communs, devenus désormais des classiques de la théorie des organisations, s´articulent autour d´une construction théorique dont le concept d´isomorphisme institutionnel constitue le socle fondateur.

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