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Un homme était seul et regardait une île. Le vent était tombé, dans le ciel ne passait aucun oiseau, la barque qui avait remonté le fleuve jusqu'à l'embouchure de la baie disparaissait au loin, sans rame ni rameur. La rumeur qui montait vers le ciel dans le soir parlait de rives et de terres qu'un autre homme aurait pu nommer, s'il l'avait su - ou cru - dans une langue sans objet dont il avait eu soin d'oublier chaque lettre, et l'écriture, et le tracé. Quiconque l'aurait su, dans la nuit primitive, et façonner de ses mains dans l'argile une brique, un vase, un bol ou un mortier. Puis tracer dans l'abri, sur l'encre des nuages, le signe de l'orage, les prémices du coq ou du faucon, et la mémoire de l'alphabet. Un autre jour alors aurait pu se lever, et les navires tanguer sur cette plage au cours d'un nouveau siècle. Mais lui s'était couché, bien avant l'aube et l'ultime murmure d'un caboteur, regardant le ciel vide, et la jetée, et la faible lueur au loin d'un phare, d'un édifice, d'une cité.
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