Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Paroles de precaires

Couverture du livre « Paroles de precaires » de Jerome Camilly aux éditions Colonna
  • Date de parution :
  • Editeur : Colonna
  • EAN : 9782915922844
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Ce sont les « sans voix », ceux qui ont besoin que l'on s'exprime à leur place. Sans voix, sans domicile fixe, sans repère, dans une société qui, à juste titre, a peur pour elle même.Ces hommes, ces femmes qu'accompagnent leurs enfants, sont le signe le plus visible - parce que leur chiffre... Voir plus

Ce sont les « sans voix », ceux qui ont besoin que l'on s'exprime à leur place. Sans voix, sans domicile fixe, sans repère, dans une société qui, à juste titre, a peur pour elle même.Ces hommes, ces femmes qu'accompagnent leurs enfants, sont le signe le plus visible - parce que leur chiffre augmente - que la précarité est devant nous.Il ne s'agit pas seulement de faire un geste, il faut qu'une politique commune - toutes sensibilités confondues - les aide à quitter la rue. Tout simplement parce que la rue les détruit. Elle les désintègre. Au bout de deux ans de cette vie en marge de tout, ont-ils encore une place parmi nous ? Et comment faire pour se réinsérer ?Une étude affirme que l'espérance de vie d'un précaire est de 44 ans.Pendant un an, je les ai côtoyés, écoutés, j'ai tenté de comprendre ce dérapage, ce verglas social qui nous concerne. Même si, parfois, ils se dissimulent, n'importe lequel d'entre eux pourrait être notre voisin. Au cours des maraudes de nuit, dans les squats, dans ces lieux à l'écart où ils se retrouvent, le soir, dans ces bistrots improbables qui leur servent d'abri, j'ai vu ceux que l'on appelle « les nouveaux pauvres ». Je ne les ai pas jugés, j'ai seulement essayé de comprendre.J'ai recueilli des bribes de leur mémoire. J'ai suivi leur parcours chaotique.Souvent, ils sont résignés ou, à l'inverse, agressifs, en colère contre tout, et parfois, contre eux-mêmes.Je ne voudrais pas les avoir trahis car j'avais donné ma parole aux précaires que j'irai au bout de mon enquête pour raconter ce que je savais d'eux.

Donner votre avis