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Paris résistant est le deuxième tome d'une étude de Paris pendant la guerre. Le premier, Paris allemand, décrivait l'emprise de l'occupant sur toutes les activités de la grande ville; du moins apparemment. En fait, une résistance clandestine est née assez rapidement, spontanée d'abord, encouragée et soutenue par la France Libre et par la Grande-Bretagne; toujours largement minoritaire dans la population, elle a recruté dans tous les milieux, politiques, sociaux, professionnels, confessionnels.
Henri Michel montre comment elle s'est développée et s'est enhardie en inventant ses modes de combat; satire de l'occupant, textes et journaux clandestins, collecte de renseignements, solidarité pour les personnes en danger, manifestations, sabotages et attentats, grèves, pour s'épanouir dans l'insurrection d'août 1944. Paris devient ainsi « le plus gros maquis de France ».
En réalité cet ensemble recouvrait plusieurs courants - gaulliste, socialiste, communiste - et plusieurs types de groupements - mouvements, réseaux, partis, syndicats. Ils se connaissaient mal, et coopéraient difficilement. La rupture, toujours latente, ne s'est pas produite, tout le monde reconnaissant l'autorité du général de Gaulle et, en définitive, toutes les parties jouant le jeu de la démocratie. Peu à peu les organismes de la Résistance et leurs services communs ont établi leur siège à Paris, devenu ainsi la capitale d'un pouvoir clandestin qui prendra sans difficulté la place du pouvoir de Vichy, et imposera aux Alliés une libération de la ville plus rapide qu'ils ne l'avaient prévue, et moins coûteuse qu'on l'avait redouté.
Agrégé d'histoire, docteur ès lettres, directeur de recherches honoraire au CNRS, Henri Michel a dirigé pendant plus de trente ans un organisme interministériel, le Comité d'Histoire de la Deuxième Guerre mondiale; il dirige encore la « Revue » et il préside le Comité international d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale. Il est l'auteur de plus de vingt livres et d'une bonne centaine d'articles de revues ou de communications à des colloques. Parmi ses principaux ouvrages, citons : Les Courants dépensée de la Résistance, Jean Moulin l'unificateur, La Drôle de guerre, Vichy année quarante, La Guerre de l'ombre et une Histoire du deuxième conflit mondial en 2 tomes. Les trois derniers livres ont été édités par Albin Michel : Le Procès de Riom, Paris allemand, et sa contrepartie, Paris résistant.
Pour l'ensemble de son oeuvre d'historien, Henri Michel s'est vu décerner le Grand Prix national d'histoire en 1980.
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