"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Un beau jour, tous les adultes se retrouvent transformés en ballons de baudruche. Plus de papa pour empêcher Hana de manger une glace, mais un ballon. Plus de Mamie pour faire pousser les tomates, mais un ballon. Et Hana, Camille, Klaus et Lucas qui tiennent leurs Papa-Ballons au bras, des papa-ballons impuissants et désarmés devant leurs enfants qui prennent goût à cette liberté nouvelle. Un souffle, et le ballon s'envole ! Hana a beau se fâcher contre son Papa-Ballon, elle a eu bien peur, et quand les Papa Ballons redeviennent des Papas sans ballons, elle est la première à s'en réjouir.
Dans cette belle fable, les enfants prennent la place des parents pour apprendre à grandir. Et finalement, ils apprennent qu'il est plus agréable d'être un enfant, même si un Papa-Ballon, ça fait un jouet très amusant.
Tous les adultes se sont transformés en ballon de baudruche. Hana est une petite fille qui vit avec son père. Depuis qu'il a changé, il ne peut plus l’obliger à faire des choses dont elle n'a pas envie. Les rôles sont inversés. Les enfants prennent le pouvoir et deviennent responsables. Les parents sont totalement dépendants.
Hana amène son papa au travail. Elle va boire un chocolat chez son ami Camille, qui s'occupe du café de ses parents et qui peut lui mettre autant de chantilly qu'elle souhaite car il n'est plus obligé de faire attention au gaspillage. Hana va chercher du pain chez Ahmed, qui tient la boulangerie de ses parents, et peut avoir autant de pains qu'elle souhaite car Ahmed ne sait pas encore compter.
Les enfants vont jouer au parc, et si les parents les embêtent, ils ne les amènent plus le lendemain. Hana fait ce qu'elle veut et n'écoute plus son père. Un jour en rentrant du terrain de jeux, Hana ne trouve plus son papa. Il n'est pas dans la maison. Où est-il passé ? Hana peut-elle vivre sans lui ?
Quel enfant ne rêverait pas de braver tous les interdits parentaux, de ne plus avoir d'obligation ? Le scénario de cet album est drôle et audacieux. Le texte est court et simple pour s'adresser aux enfants. Cependant, derrière cette histoire qui peut sembler naïve, j'ai trouvé le texte intelligent et brillant. Il fait réfléchir sur le respect des règles et la notion de liberté.
J'ai beaucoup aimé les illustrations joyeuses et colorées. L'auteure utilise essentiellement des formes géométriques. Le trait est épuré et sans fioriture. Les dessins sont volontairement enfantins. Ils sont étonnants car malgré une économie de moyens, Saehan Parc transmet beaucoup d'émotions. Les illustrations m'ont fait penser aux dessins que peuvent faire les enfants sur l'ordinateur.
J'ai adoré l'univers poétique qui se dégage de l'ensemble, notamment la page qui montre les parents-ballons qui s'élèvent dans le ciel.
La maison d'édition a soigné l'objet livre : il est très beau. C'est un petit format carré assez atypique et agréable à prendre en main.
« Papa ballon » est un petit bijou. C'est un bel album sensible et lumineux qui fait l'éloge de l'enfance avec beaucoup d'originalité.
J’ai reçu ce livre dans le cadre de la masse critique jeunesse et jeunes adultes de Babelio. Je remercie donc chaleureusement Babelio et les Editions 2024.
Ce livre a fait partie de ma pré-sélection parce que la couverture m’avait tapé à l’œil. Je n’avais jamais entendu parler de Saehan Parc.
Après une première lecture, mon avis était plutôt neutre : pas positif mais pas négatif non plus. Je ne savais pas vraiment quel retour j’allais faire. Il m’a fallu une deuxième lecture pour me faire un avis plus tranché. Le voici : si certaines planches sont facilement analysables, compréhensibles pour les jeunes enfants, ce n’est pas le cas de la majorité. C’est un peu dommage. Un jeune enfant n’en comprendra pas le sens s’il feuillète le livre seul. Il faudra que le parent y adjoigne la lecture. Le texte donc est plutôt intéressant mais peut-être pas assez adapté pour un tout jeune public.
Je n’arrive pas à cibler une catégorie d’âge pour ce livre. Je dirais plutôt 3 ou 4 ans pour le graphisme qui est basique, simple à comprendre et très coloré, sans trop de détail. Pour l’histoire en elle-même, j’attribuerais plutôt ce livre à des enfants de 5 à 7 ans. En deçà, je ne suis pas certaine qu’ils pourraient comprendre.
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