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Herbert Lottman retrace ici l'amitié amoureuse d'Oscar Wilde pour Paris et pour la France, depuis son premier voyage à Paris en 1874 jusqu'à sa mort en 1900. Ses innombrables visites menèrent Wilde de salons en cafés parisiens où il côtoya les beaux esprits (Mallarmé, Pierre Louÿs, Gide, Paul Valéry...). Il aimait aussi fréquenter les lieux malfamés, rencontrer des artistes, des poètes et des mauvais garçons. Francophone raffiné, il écrivit même une pièce en français, Salomé ; comme la censure britannique en interdit la représentation, il tempêta et menaça d'émigrer en France et d'en solliciter la nationalité. Plus tard, à sa sortie de prison, ruiné et vilipendé, c'est encore en France qu'il chercha refuge. Et il y vécut ses dernières années dans la misère et la solitude.
Brisé par sa chute spectaculaire dans l'infamie pour avoir, contre toute raison, poursuivi en diffamation le père de son amant, qui le traitait de « sodomite », Oscar Wilde proclamait qu'il avait mis son talent dans son oeuvre et son génie dans sa vie. Le conformisme et la discrétion n'étaient pas ses vertus préférées : homme d'esprit provocateur et dérangeant, Oscar Wilde défiait les convenances d'une société pudibonde.
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