"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Saint-Florentin-sur-Lot : trois mille deux cents habitants répartis dans un isthme, encerclés par le Lot ; un hôpital reclus dans les bois, à l'extrémité nord de la presqu'île.
Et une tempête déferlante.
Julie est interne dans le service de médecine et n'aspire qu'à une seule chose : une nuit de garde calme. Mais l'arrivée d'un nouveau patient vient bouleverser ses projets. Un homme plongé dans le coma, escorté par deux gendarmes, va perturber la quiétude du centre hospitalier. Aussitôt après son admission, les tragédies s'enchaînent...
L’Instinct, lu il y a quelques mois, m’avait laissée longtemps dubitative mais le bilan était finalement plutôt positif. J’ai eu l’impression de ressentir un peu la même chose avec Nuit blanche, mais de manière amplifiée. L’idée de départ en effet est bonne pour un thriller : prenez un hôpital isolé, ajoutez une météo apocalyptique, mixez avec des soignants tous plus suspects les uns que les autres et saupoudrez de faits qui vont de l’étrange au glauque, et vous aurez tous les ingrédients pour que cela fonctionne. Et pourtant, cela ne fonctionne pas totalement, même si les pages se tournent sans difficulté pour découvrir le fin mot de l’histoire. Beaucoup trop d’éléments paraissent tirés par les cheveux ou complètement surréalistes, les personnages ont des réactions très peu crédibles, les rebondissements présents dans les dernières pages ne sont pas vraiment convaincants. Point positif : l’alternance entre les scènes avec un peu d’action (et je ne parle pas de cette scène de sexe absolument incongrue étant donné les circonstances) et celles où le personnage principal lit les rapports psychiatriques rédigés par un confrère et en apprend plus sur le patient psychopathe qu’elle a en charge… Bon, c’est le premier roman de Nicolas Druart et il a obtenu un prix. C’est sans doute un auteur à suivre.
Nuit blanche est le premier thriller de Nicolas Druart et a été récompensé par le Prix du suspense psychologique 2018. L'intrigue, sous la forme d'un huis clos, se déroule le temps d'une nuit cauchemardesque, dans un hôpital reclus dans les bois, à l’extrémité nord de la presqu’île de Saint-Florentin-sur-Lot. Alors qu'un tueur en série est transféré et qu'une tempête fait rage, l'hôpital se retrouve coupé du monde. Rapidement, les morts et les phénomènes mystérieux s'enchaînent, plongeant les personnages dans une spirale de violence et de folie.
Je tiens à saluer la qualité de l'écriture de Nicolas Druart. Si Nuit blanche n'est pas son livre que j'ai préféré, j'ai passé un bon moment et l'ai trouvé très bien construit. L'intrigue est plus classique que dans ses derniers romans mais reste d'une redoutable efficacité avec tous les ingrédients pour faire un bon thriller : des personnages torturés, un tueur en série qui tuerait uniquement avec des mots (n'est-ce qu'un simple homme ou a-t-il des pouvoirs?), de l'hémoglobine, une atmosphère "de fin du monde", un suspense à couper au couteau, des rebondissements et un retournement final digne de ce nom. L'auteur est très fort pour créer des ambiances apocalyptiques et angoissantes. J'ai beaucoup aimé suivre, en parallèle des événements de l'hôpital, la découverte de la vie du tueur via les compte-rendu des entretiens avec son psychiatre.
Comme dans ses autres thrillers, son écriture très visuelle m'a donnée l'impression de regarder un film d'horreur et de vivre l'angoisse des personnages. Merci à lui pour m'avoir fait frissonner cet été ! Il ne me reste que Jeu de Dames à découvrir. Nul doute que je vais adorer.
"Les deux femmes contemplent le cataclysme, impuissantes, silencieuses, interdites, et réalisent que la nuit va être très longue."
Prix du Suspense psychologique 2018 pour ce très bon huis clos hypnotique écrit par un infirmier passionné.
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