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Karen et moi Nathalie Skowronek Karen et moi est d'abord l'histoire d'une rencontre, une rencontre que seule la littérature rend possible, entre un écrivain magnifique, Karen Blixen, morte en 1962, et une petite fille de onze ans qui lit La Ferme africaine sous une tente.
Le temps passant, la petite fille solitaire est devenue une jeune femme, la narratrice du livre, laquelle entreprend d'écrire la biographie de celle qui l'accompagne depuis son premier voyage au Kenya. Plus elle s'enfonce dans son récit, plus elle découvre que son personnage, la Karen de ses rêves - celle qui étouffe dans les salons danois de son enfance, embarque pour l'Afrique avec Bror, son mari, se bat contre les éléments pour rendre florissante sa plantation de café, brûle d'amour pour Denys puis revient, dix-sept ans plus tard, à la maison familiale de Rungstedlund, seule et brisée - la renvoie à son existence et à ses aspirations enfouies. Alors elle se tourne vers son amie et lui demande de l'aider à résoudre ses tourments intérieurs : un sentiment d'étrangeté au monde, des souvenirs douloureux, des désirs contenus sous les apparences d'une vie rangée, et un besoin lancinant de poésie. Car c'est par l'écriture que Karen se sauve.
" De ce Nord, Camille ignore encore l'ordre et les désordres..."
Moi, ce Nord, je le connais un peu puisque j'y suis née. Et pourtant, j'ai beaucoup appris dans ce livre. L'auteur parle de la région Nord/Pas de Calais sous plusieurs dimensions (géographique, historique, sociale et culturelle).
Bien sûr, j'ai découvert ce peintre, ancien mineur, Edouard Pignon, sur lequel Camille fait sa thèse, mais j'ai eu la surprise d'y retrouver Rémy Cogghe, dont le célèbre tableau Combat de coqs en Flandre est exposé à La Piscine (musée) de Roubaix. J'ai lu récemment un petit livret édité par Invenit sur ce tableau vu par Jean-Bernard Pouy.
Frédéric Touchard nous parle aussi bien des mines, des filatures, de la génèse du magasin Auchan, de la naissance de l'Internationale, du camp de Sangatte, des stigmates de la première guerre mondiale, de la scission belge entre flamands et wallons. Ce livre est d'une grande richesse.
De plus, les personnages sont attachants bien qu'ils soient, à la manière des gens du Nord, très pudiques et humbles. L'histoire d'amour naissante entre Camille, un peu perdue devant son sentiment d'inutilité et Jean qui lui explique son pays, est comme une douce mélodie, un attachement sérieux et simple. Jean respecte la personnalité de Camille.
Puis, Camille se sent obligée d'agir, peut-être en mémoire de son père. Devant la misère des camp d'immigrés qui attendent vainement un passage vers l'Angleterre, Camille se sent concernée.
Le style de l'auteur est très agréable, avec des petites pensées entre parenthèses, parfois des phrases un peu longues. J'ai ressenti une douce mélancolie à la lecture de ce roman.
Je regrette de n'avoir pas eu quelques reproductions de peintures d'Edouard Pignon.
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