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Cette pièce de théâtre est adapté d’un roman intitulé le vent se lève qui se déroule dans un sanatorium. La pièce reprend cet argument mais va faire se côtoyer des personnages hauts en couleurs, alternant les changements de rythmes et de tons. On suit cette galerie de personnages Nishioka homme bougon qui n’a pas franchement envie de rentrer à Tokyo avec son ancienne fiancée Ueno. Murai qui apprend que sa fiancée le quitte de la bouche de la meilleure amie de celle-ci venue lui apprendre à sa place, Fukushima qui passe son temps à dormir sur un banc. Suzuki un visiteur du sanatorium qui est obsédé par la phrase « le vent se lève il faut tenter de vivre »référence au poème de Paul Valery le cimetière marin qui donne lieu à une explication à la fois poétique et drôle dans les dialogues.
La pièce alterne de beaux moments de poésie avec des réflexions sur le temps, la mort et la nature et aussi des moments très drôle avec cet humour décalé japonais et ses nombreuses onomatopées « Ah, Eh », ces silences et hésitations qui prennent tous leur relief. C’est aussi une réflexion sur la vie, le temps qui passe à travers ces personnages malades en dehors du temps qui continuent à vivre malgré la maladie comme la jeune Maejima ou Kimiko et son frère. Des couples se font et se défonds. Sur ces tous petits riens qui font la vie et qu’on ne remarque même plus, belle réflexion sur le quotidien et l’attente comme dans la vie. Le comique transparait aussi avec les personnages des deux infirmiers ou du docteur qui donne ainsi de la légèreté à ce sujet, dans l’alternance avec des sujets banals, le comique et le ridicule de certains personnages et situations. Mais ce comique débouche toujours sur une belle note de poésie propre à l’univers de la littérature asiatique, une très belle découverte qui fait voyager et vibrer au cours de ses pages.
Donc lisez cette jolie ode à la vie, cette petite parenthèse qui alterne entre rires et larmes, pour découvrir les fameuses « fritillaires noires » et comprendre pourquoi « le vent se lève et qu’il faut tenter de vivre », une petite bulle de théâtre asiatique à savourez sans modération. Souvenirs particuliers aussi pour moi car j'ai eu la chance de la jouer.
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