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Nouvelle Guinee ; Danses De La Couleur

Couverture du livre « Nouvelle Guinee ; Danses De La Couleur » de Charles Lenars et Josette Lenars aux éditions Hazan
Résumé:

Les photographies de cet ouvrage sont le fruit de 25 ans de voyages et de séjour dans toutes les contrées de la Nouvelle Guinée.
Qu'il s'agisse de sa partie occidentale, appelée Irian Jaya, aujourd'hui province de la république d'Indonésie, ou de sa partie orientale, appelée... Voir plus

Les photographies de cet ouvrage sont le fruit de 25 ans de voyages et de séjour dans toutes les contrées de la Nouvelle Guinée.
Qu'il s'agisse de sa partie occidentale, appelée Irian Jaya, aujourd'hui province de la république d'Indonésie, ou de sa partie orientale, appelée Nouvelle-Guinée-Papouasie, nation-état indépendante depuis 1975.


Ces photographies ont été prises par Charles et Josette Lenars entre 1966 et 1992. Or, si dans les années 60 les peuples de Nouvelle Guinée avaient maintenu vivaces leurs riches traditions de décorations cérémonielles, à partir de la décade suivante leur style de vie s'est définitivement transformé sous la pression de la civilisation industrielle. C'est dire l'importance des documents photographiques présentés ici.

Aujourd'hui, ces traditions indigènes survivent çà et là à travers l'art de la décoration corporelle à l'occasion de fêtes: thème principal du présent livre. Ce dernier, commenté par les ethnographes Andrew Strathern et Pamela J.Stewart, est conçu comme un acte de mémoire et un hommage à ces peuples et à leur art, si fécond par son exubérance, son imagination et sa richesse de sens. Les photographies de Charles et Josette Lenars fournissent un témoignage frappant de la créativité culturelle des divers peuples de Nouvelle-Guinée, peuples profondément intégrés à leur environnement,, qui ont tiré de ses couleurs vives, à travers leur art corporel, un moyen d'expression de leur identité qu'ils perçoivent dans la terre et l'eau. Ainsi, l'amour de la décoration des Néo-Guinéens est évident dans leur participation enthousiaste à des célébrations locales, régionales et nationales contemporaines : qu'elles soient de caractère local, politique ou à destination des touristes en visite, elles continuent à exprimer leur propre valeur.



L'impression qui est peut-être la plus frappante lorsqu'on regarde leurs décorations corporelles est leur emploi stylisé d'éléments qu'on pourrait appeler 'naturels', la flore et la faune de leur univers. Feuilles, écorces, mousse, pigments de la terre, insectes, peaux de serpents, fourrures d'animaux, plumes d'oiseaux, os, toute une variété de coquillages ; tout ceci est incorporé à la panoplie cosmétique de formes qui ont évolué dans ces cadres culturels. Le moteur de la décoration n'est pas simplement une expression de leur participation esthétique à la 'nature'. Mais culturellement un moyen de communiquer des messages sur le monde, sur la société elle-même; des messages sur les fantômes et les esprits, sur l'attrait des corps, sur le pouvoir et le statut sociaux, sur le rôle des femmes et des hommes, sur le fait d'être membre d'un groupe, sur les alliances, les hostilités, et sur les mouvements des initiés d'une étape de l'existence à une autre, y compris le mouvement de la vie vers la mort, considéré comme transmutation à l'état d'esprit.

Leur relation étroite avec l'écosystème apparaît également à travers les tableaux photographiques de la nature sauvage, sa faune et sa flore encore en grande partie intacte.

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