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Tôt ou tard, vient l'heure d'affronter ses démons...
À la mort de sa grand-mère qu'elle adorait, Sandra, quarante ans, se voit remettre des lettres et des carnets de son aïeule. Rivka y livre un témoignage poignant sur sa jeunesse dans le Paris de l'Occupation, les rafles, la terreur, le chaos. Mais il y a plus. Par-delà la mort, la vieille femme demande à sa petite-fille d'accomplir une mission.
Une mission qui obligera Sandra à retourner à Paris, ville maudite, sur les traces de son amour de jeunesse, Alexandre. Un homme étrange, hypnotique et manipulateur dont Sandra ne pensait plus jamais croiser la route... Pour elle, l'heure est venue d'affronter ses démons.
Avec délicatesse, Anne-Sophie Moszkowicz brosse le portrait d'une famille prise dans les tourments de l'Histoire et nous entraîne dans les dédales de la mémoire.
Encore la seconde guerre mondiale, un thème maintes fois abordé par les romanciers, souvent très bien traité et parfois comme de vraies pépites (Par Amour de Valérie Tong Cuong, L’enfant-mouche de Philippe Pollet villard, Ces rêves qu’on piétinent de Sébastien Spitzer, Toute la lumière que nous ne pouvons voir de Antonhy Doerr et j’en oublie).
C’est vrai qu’après autant de lectures de ces événements, on est en droit de s’interroger sur ce que peut nous apporter une nouvelle vision de cette période.
Et bien ça fonctionne une fois encore car avec N’oublie rien en chemin, Anne Sophie Moskowickz aborde des thèmes qui me touche particulièrement, tout comme Sébastien Spitzer, le devoir de mémoire (pourquoi et surtout comment) et la transmission d’une histoire et d’une Histoire si douloureuse.
Le personnage le plus marquant et attachant est bien sûr celui de la grand mère Rivka, qui a consigné sa vie dans de petits carnets qu’elle transmet à sa petite fille à sa mort.
Elle y a confié son histoire mais aussi ses interrogations quand à l’usage que devront en faire les futures générations qui ne seront plus des témoins.
Certains passages m’ont beaucoup marqués et interrogés :
« Chaque fois qu’un de mes petits enfants m’annonce une naissance, je ne cesse de m’étonner des prénoms choisis : Simon, Hanna, Sarah, Salomé, Nathan… J’avoue que cela me dépasse. Il nous a fallu toute une vie pour dissimuler notre appartenance religieuse et nos origines polonaises. Nous sommes morts d’avoir eu ces prénoms. Et voilà que les nouveaux arrivés sabotent tout. Leur manière à eux de résister ? De défendre leur droits à l’égalité ? De se protéger contre l’antisémitisme ? A quel prix réussiront-ils ?
Le pire c’est qu’ils pensent me faire plaisir. Mais je ne peux m’empêcher de trembler pour eux. Sur ce retour aux sources plane la menace d’un retour à la case départ. …
…Entretenir la confusion pour rendre le brouillard assez épais si tout devait recommencer »
Qui peut dire qu’elle sera la bonne « méthode » pour se protéger si tout devait recommencer, s’affirmer, revendiquer ou bien entretenir le brouillard comme le dit Rivka ?
Un autre passage m’a beaucoup touché, il se situe après la guerre :
« La guerre était finie. J’avais épousé Arthur et je portais mon deuxième enfant. C’était un bel après midi de printemps, l’ait était tiède. Ce jour là, j’avais pris mon courage à deux mains pour aller au square. La pancarte interdisant l’accès aux juifs avait été décrochée depuis longtemps mais je gardais une fébrilité incontrôlable à m’en approcher de trop prés. Je tenais mon fils par la main et lui avait annoncé qu’aujourd’hui nous irions au manège. Ses yeux s’étaient écarquillés de bonheur. Il sautillait, gai comme un pinson. J’avais acheté un ticket en regardant le gardien droit dans les yeux, bien décidé. Quand le carrousel s’est mis à tourner, les frissons m’avaient parcouru tout le corps. Maurice riait, il avait attrapé le pompon. Il riait, riait, et sa joie était parvenue jusqu’à moi. Mes lèvres s’étaient déplissées, un tressautement, puis je m’étais mise à rire franchement, de tout mon être, d’un grand rire insouciant et bruyant, comme ceux des enfants. Je riais pour la première fois ce jour-là, grâce à mon fils. Il m’avait rendu à la vie »
Peut être la protection absolue de l’insouciance de l’enfance est elle la clé des bonheurs futurs ?
Une très belle écriture et une réflexion profonde pour l’avenir.
Bravo
Été 2017, Sandra perd sa grand-mère, Rivka. Elle reçoit en héritage des carnets Moleskine où celle-ci se raconte durant l’occupation allemande. « Elle m’ouvre les portes de ses blessures anciennes, me confie son chagrin et son effroi, sa détermination à survivre, son combat de tous les instants à travers ces temps obscurs. Et j’entends le désarroi de cette jeune femme au cœur de la tourmente avec une émotion toute neuve. » Un retour à Paris contraint Sandra à se replonger dans ses propres souvenirs et plus précisément ceux concernant un certain Legendre. « Retourner là-bas est insensé. Là-bas, mon destin a tangué, a failli chavirer. Là-bas, je me suis perdue. Paris m’a fait tourner la tête avec sa folie des grandeurs. Paris m’a noyée dans la masse, fait croire à la possibilité des illusions. Paris a effacé jusqu’à mon identité. » Elle comprend alors qu’un évènement la lie à sa grand-mère de différentes manières. « La vérité, on aime croire qu’on peut la posséder, mais on ne dispose jamais que des bribes, des miettes, des lambeaux opaques et factices dont les boutiques de souvenirs sont le symbole. »
Ouille, encore un roman autour de la Seconde Guerre mondiale ! N’en jetez plus, j’ai ma dose ! Mais têtue et ne se refusant aucun challenge, je tente ! Zou ! Et la magie des 68 premières fois entre en action !
Emportée par le passé/présent à travers Rivka, cette passeuse de souvenirs au lourd vécu. Celle-ci veut que sa petite fille vive tout simplement sans les encombres historiques, sans cette foutue guerre aux conséquences dramatiques. Dans ses carnets, elle se livre, se confie, le rideau tombe. Ce témoignage est unique, nous infiltrant dans une famille juive, tentant d’échapper à la mort. Un texte poignant pour un devoir de mémoire entre les générations. L’écriture est délicate, fine, féminine pour un pan de l’histoire si douloureux. Une belle première plume.
L histoire est bien résumer ,, la guerre et ses émotions , comme dit le titre on n oublié rien c est sûrement un très bon livre le texte me plaît beaucoup j espere peut être le decouvrir un peu plus a suivre ....
http://lechatquilit.e-monsite.com/pages/mes-lectures-2018/n-oublie-rien-en-chemin.html
A la mort de Rivka, sa grand-mère, Sandra devient dépositaire des carnets de moleskine dans lesquels celle-ci a raconté au jour le jour les évènements qui ont jalonné son existence : la vie pendant la guerre, les persécutions, les rafles la disparition de son mari dans la nuit des camps mais aussi la force vitale qui lui a permis de surmonter les souvenirs odieux et de savoir mieux vivre le présent. Cette mémoire transmise est accompagnée d'une lettre dans laquelle Rivka confie une mission à sa petite-fille. Mais pour jouer le rôle qui lui est demandé, Sandra doit elle aussi parcourir à nouveau les territoires d'un passé qu'elle a voulu occulter. De retour à Paris après 20 ans d'absence, elle renoue les fils de son histoire et, grâce à Rivka, parvient à affronter les fantômes d'une relation amoureuse qui a failli faire bifurquer sa vie.
J'ai lu sans déplaisir ce premier roman qui tisse deux intrigues, deux figures de femmes et deux époques et j'en ai apprécié l'écriture fluide et agréable. Je reste un peu sur ma faim en ce qui concerne la construction narrative. D'une part, ce dévoilement progressif des secrets pour parvenir à la révélation finale m'a paru cousu de gros fil et, d'autre part, cette architecture m'a souvent fait perdre de vue ce qui, pour moi, aurait dû être au coeur du roman : l'idée de transmission, d'héritage d'une histoire vécue par les ascendants et l'empreinte qu'elle laisse chez les successeurs. Il m'a semblé percevoir un déséquilibre entre la large part accordée à l'aspect purement romanesque et la légèreté d'une réflexion sur les enjeux de cette mémoire transmise, revisitée, reconstituée. En d'autres termes je trouve que la romance entre Sandra et Alexandre occulte l'histoire de Rivka ainsi que les liens entre les deux. Seul le dénouement, que l'on voit venir de loin, les relie fondamentalement.
En résumé, je crois que ce titre - "N'oublie rien en chemin" - m'avait ouvert un horizon d'attente qui n'a pas été comblé par ma lecture. Dommage !
J’aime être surprise par un auteur et à fortiori lorsqu’il s’agit d’un primo romancier.
Plonger dans l’inconnu en littérature ouvre le champs des possibles et quel plaisir au fil des ans de voir « grandir » un écrivain en pensant qu’on le connait depuis le début.
Et, figurez-vous qu’en refermant ce livre, j’ai bien l’impression que l’on n’a pas fini de parler d’Anne-Sophie Moszkowicz.
Et si je vous disais deux mots de l’histoire ?
Sandra a entre les mains des carnets de moleskine qui racontent une vie, celle de sa grand-mère, notamment pendant la période douloureuse de l’occupation.
Peu à peu, au fil de sa lecture, Sandra se souvient de son histoire à elle. Celle d’une rencontre qui a bouleversé sa vie.
J’ai trouvé dans « N’oublie rien en chemin » tout ce que j’espère d’un premier roman : une écriture élégante, une histoire originale et intéressante ou plutôt deux histoires que l’auteure tricote mots après mots pour les rassembler comme les pièces d’un même ouvrage.
En abordant l’importance du travail de mémoire, Anne-Sophie Moszkowicz nous donne à lire un roman pudique, profond, émouvant que j’ai adoré.
À la mort de sa grand-mère qu'elle adorait, Sandra, quarante ans, se voit remettre des lettres et des carnets de son aïeule. Rivka y livre un témoignage poignant sur sa jeunesse dans le Paris de l'Occupation, les rafles, la terreur, le chaos. Mais il y a plus. Par-delà la mort, la vieille femme demande à sa petite-fille d'accomplir une mission.
Une mission qui obligera Sandra à retourner à Paris, ville maudite, sur les traces de son amour de jeunesse, Alexandre. Un homme étrange, hypnotique et manipulateur dont Sandra ne pensait plus jamais croiser la route... Pour elle, l'heure est venue d'affronter ses démons.
Un livre gommage aux générations passées, à la transmission, au devoir de mémoire.. Un voyage initiatique où Sandra devra affronter son passé et celui de ses aïeuls
Je n'ai apprécié que moyennement ce livre car j'ai trouvé qu'il se perdait en chemin et les avancées étaient lentes... Je m'attendais à autre chose...
On ne peut pas dire que la seconde guerre mondiale et ses noirceurs ne sont pas un objet d’inspiration pour les romanciers. "N’oublie rien en chemin", le premier roman d’Anne-Sophie Moszkowicz, en est un exemple de plus.
Un exemple, certes, mais différent…
C’est ce qui fait tout son charme à mes yeux. A la mort de sa grand-mère Rivka, une grand-mère qu’elle vénérait, Sandra se voit léguer les carnets de moleskine noire que cette dernière a remplis de son écriture. Elle y a raconté sa vie, toute sa vie. Sa petite-fille va ainsi remonter le temps, celui de sa grand-mère, de la famille, mais aussi le sien… en partie lié.
C’est un roman très agréable à lire, d’une écriture simple et délicate et qui alterne le présent et le passé. J’ai aimé ce roman sensible, cette histoire de transmission et de devoir de mémoire. Peut-être parce que j’ai été, un temps, responsable du concours de la résistance et de la déportation organisé par l’Education nationale pour les collégiens des classes de troisième et les lycéens, peut-être parce que dans ce cadre j’ai eu l’occasion de côtoyer d’anciens résistants et déportés et aussi de visiter des camps, ce sujet me parle et me touche.
J’ai beaucoup aimé l’originalité de sa composition, le mélange des vies d’une grand-mère et de sa petite fille qui au bout du bout vont se rencontrer, encore une histoire de parallèles qui défient les lois mathématiques. J’ai beaucoup aimé la manière d’approcher les cruautés du passé sans désir de vengeance, sans acrimonie, sans rancune, sans rancœur. J’ai beaucoup aimé la pudeur des sentiments évoqués "Malgré tout, Paul restait là, impassible. Il me consolait en silence, unique façon de consoler les endeuillés, parce que les paroles crèvent les cœurs plus qu’elles ne les pansent." J’ai beaucoup aimé le courage de Sandra qui part à Paris pour affronter son passé de jeune étudiante et trouver par là même celui de sa grand-mère et de toute sa famille. J’ai beaucoup aimé aussi sa lucidité sur le temps qui défile "Avec les premières marques de l’âge, j’ai investi dans les séances de soin et les pots de crème, mais rien n’efface le temps qui passe."
En un mot, cette lecture fut un moment de plaisir jusque dans son épigraphe signée Boris Cyrulnik "Rien ne s’efface, on croit avoir oublié, c’est tout."
www.memo-emoi.fr
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