Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Merci pour ce superbe avis, comme d'habitude :)
Un père et son fils traversent l'Argentine par la route, comme en fuite. Où vont-ils ? À qui cherchent-ils à échapper ? Le petit garçon s'appelle Gaspar. Sa mère a disparu dans des circonstances étranges. Comme son père, Gaspar a hérité d'un terrible don : il est destiné à devenir médium pour le compte d'une mystérieuse société secrète qui entre en contact avec les Ténèbres pour percer les mystères de la vie éternelle.
Alternant les points de vue, les lieux et les époques, leur périple nous conduit de la dictature militaire argentine des années 1980 au Londres psychédélique des années 1970, d'une évocation du sida à David Bowie, de monstres effrayants en sacrifices humains. Authentique épopée à travers le temps et le monde, où l'Histoire et le fantastique se conjuguent dans une même poésie de l'horreur et du gothique, Notre part de nuit est un grand livre, d'une puissance, d'un souffle et d'une originalité renversants. Mariana Enriquez repousse les limites du roman et impose sa voix magistrale, quelque part entre Silvina Ocampo, Cormac McCarthy et Stephen King.
Désolée,je n'ai pas réussi à le lire.Je voulais essayer ce genre littéraire,mais ça n'a pas fonctionné avec moi.
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Bonjour . Voilà un roman qui m'a ébranlée. L'histoire : Juan , médium , ne pense qu'à fuir , fuir loin du danger , de la haine et sauver son fils , Gaspar ....Juan sait que l'Ordre fera tout pour les retrouver mais il refuse que ces hommes et ces femmes violents , monstrueux , manipulent son enfant , le vide de son énergie , de sa conscience pour en faire une marionnette .Nous voilà entraînés dans la peur ; le moindre bruit nous fait sursauter ; il faut se cacher. Qui ment? A qui peuvent -ils faire confiance ? Et au fond , Juan n'est-il pas déjà un monstre?
Juan savait ce qu'il se passerait ,"il s'identifiait à Eddie , Encarnacion , au jeune Ecossais , à Olanna". Il sait qu'il faut qu'il se fonde dans la masse car le Mal les guette , les sent . Vers qui se tourner ?
L'Argentine sort d'une période brutale :le coup d'Etat de Mars 1976 , l'opération Itati :"l'affrontement contre l'armée d'Argentine n'a pratiquement pas fait de bruit en dehors de la région" et pourtant"32corps" sont retrouvés dans une fosse commune et on sait déjà qu'aucun coupable n'a été arrêté et ne le sera , car dans ce pays les lois d'amnistie pour les Forces armées sont en vigueur" . Olga , une journaliste est envoyée sur l'affaire par sa rédaction .Soulevée par l'horreur des faits elle interroge tous ceux qui veulent bien répondre à ses questions . Elle rencontrera les mères des victimes de Corrientes . Une femme l'aborde , elle se nomme Liliana Falco et lui raconte une histoire pour le moins surprenante , qui avait fait la Une des journaux voilà dix ans , la disparition d'une fillette . Les témoins d'alors n'étaient autres que ses amis ; ils avaient affirmé que , la maison petite vue de l'extérieur , était en réalité une sorte de palais à l'intérieur où les pièces s'étendaient à perte de vue et des vitrines très particulières en décoraient certaines .Elle apprend qu'un de ses amis , Gaspar , fils de Juan , habite près d'ici Cette histoire la dérange et n'aura de cesse d'avoir des réponses ..Mais hélas , comme beaucoup de ceux approchant ou , essayant d'approcher Gaspar ou Juan , Olga ne sait pas quelle noirceur se cache dans son propre pays ....
L'Ordre attend son heure , Il guette pour se nourrir des âmes pour connaître la Vie Eternelle ;
Je me demande , en refermant ce roman ,s'ils existent ...et j'ai peur!!
Belles lectures .Prenez soin de vous
Merci pour ton avis je viens de finir le livre que tu m'avais envoyé c'est très dense très spécial il y a une ambiance vraiment prenante.
Ma lecture commençait plutôt bien : un père et son fils en fuite en Argentine pendant la dictature.
Sauf qu'ils ne fuient pas la dictature mais se rapproche de l'Ordre car le père est médium.
Et il fait de drôles de trucs pas très catholiques dans les cimetières la nuit.
Je n'ai pas aimé cet Ordre qui invoque les Ténèbres pour posséder plus de pouvoir.
Et je n'ai pas aimer les luttes de pouvoir au sein de l'Ordre.
J'ai abandonné au bout de 190 pages tout de même.
« Notre part de nuit » est, pour moi, un OLNI, c’est-à-dire un objet littéraire non identifié. Ce livre est inclassable tant les genres abordés sont nombreux et habituellement antinomiques. Alliant à la fois l’Histoire au fantastique, ce roman devrait vous fasciner tout comme je l’ai été.
Comptant plus de 740 pages en format « poche », c’est une lecture exigeante tant par la quantité d’informations que par la façon dont elles sont égrenées. Le style d’écriture de Mariana Enriquez est incomparable tant il est recherché et travaillé. Sa plume est tout simplement sublime. « Notre part de nuit » est son premier roman traduit en français.
Sa quatrième de couverture n’en dit pas grand chose et grand bien lui fasse. Il n’y a rien de plus agaçant quand le résumé en énumère quasi toute l’histoire, voire même en spoile certains passages. Sachez seulement qu’une fois happé, vous en serez tout simplement hanté.
Composé de 6 parties, se déroulant à des époques différentes et placée chronologiquement pas dans le bon ordre, le lecteur sera finalement surpris de la logique. Souvent sombre, l’histoire est fascinante à plus d’un égard. Les personnages sont complexes et travaillés à l’extrême. J’ai été absolument éblouie par les nombreuses qualités de ce livre, il ne peut laisser indifférent.
La lecture par Féodor Atkine est tout simplement hypnotique. Son timbre de voix si singulier est parfait pour ce livre. Les voix de Clara Brajtman et Françoise Cadol sont élégantes et complémentaires à la masculine. Il s’agissait de ma dernière écoute/lecture (j’ai aussi découvert ce livre de façon totalement immersive en lisant le livre en même temps que je l’écoutais) des livres-audio en lice pour la première sélection du Prix Audiolib 2023 mais quel uppercut que j’ai reçu-là!
Où l'on apprend que Féodor Atkine n'est pas tout-puissant (mais pas loin cependant).
Je sais, vous n'y croyez pas, je parle de Féodor Atkine, qui peut faire vibrer n'importe qui sur n'importe quel texte, qui m'a terriblement émue par sa lecture de Enfant de Salaud de Sorj Chalandon, bref un de mes lecteurs favoris (avec Benjamin Jungers bien sûr).
Autant vous dire que le prestige de Féodor Atkine ajouté aux nombreuses critiques élogieuses lues, je partais plus que confiante en entamant l'écoute de Notre part de nuit.
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Mais... Le seul mot qui me vient à l'esprit pour décrire mon écoute de Notre part de nuit, c'est : ennui.
Dès les premières heures (le livre audio dure tout de même 27 heures), je n'ai pas accroché à l'histoire. Juan, ce veuf ayant de mystérieux pouvoirs et la charge de son fils Gaspar depuis que sa femme Rosario est morte, m'a été immédiatement antipathique et l'aspect fantastique du roman m'a laissée de marbre.
Le point de vue narratif change au cours du roman mais à chaque fois, mon léger espoir s'accompagnait de la même déconvenue : qu'il s'agisse de Rosario et du récit de sa jeunesse dorée/débridée, ou de Gaspar enfant puis jeune adulte, l'encéphalogramme restait plat.
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La métaphore sur la situation de l'Argentine m'a de ce fait totalement échappé, et je trouve cela dommage mais il faut croire que ce récit n'était tout simplement pas fait pour moi.
Les trois lecteurs étaient d'ailleurs parfaits et c'est bien grâce à eux que j'ai écouté l'intégralité du roman, certainement qu'en version papier, j'aurais abandonné au bout de 200 pages.
Janvier 1981. Juan et son fils Gaspar (six ans) quitte précipitamment Buenos Aires en voiture. Rosario, femme et mère des deux protagonistes, n’est plus là (elle est morte, renversée accidentellement par un autobus …) Ainsi commence le récit qui – dès le départ – peut sembler un peu flou au lecteur …
Juan, sorte de géant blond (d’origine scandinave) va faire une première halte chez Tali, la demi-soeur de Rosario (et fille de la maitresse du père de cette dernière) à Puerto Reyes. L’homme est malade du coeur, à la grande frayeur de son petit garçon qui craint de devenir orphelin. Juan est un « médium », arraché aux siens à l’âge à de cinq ans (par la puissante famille Bradford, plus particulièrement par la cruelle Mercedes, mère de Rosario, un être diabolique qui n’aime personne, pas même ses proches …) afin de servir « l’Ordre » et « l’Obscurité » … Le père et le fils doivent se rendre à Corrientes (chez les Bradford) pour le Cérémonial annuel. Juan qui sait que Gaspar possède le don veut absolument éviter le même (terrible) sort que le sien à cet enfant qu’il aime …
Un roman noir et « mystique » (relativement âpre) qui mélange fiction et réalité. Ou plus précisément des évènements historiques marquants (la dictature militaire argentine qui plongea le pays dans l’horreur de de 1976 à 1983 …) et la passionnante intrigue d’un père et de son fils, sur les routes d’un pays dévasté, entre les années 1981 et 1997 (avec un flash back sur la « révolution » de 1960 à 1976 …)
Généralement, je ne suis pas très enthousiaste à l’idée d’une lecture de roman « gothique » (ou fantastique …) Toutefois, la curiosité, doublée par l’intérêt de l’intrigue a réussi à me faire passer outre les aspects « occultes » bien glauques (sacrifices humains entre autres) ce qui est – en ce qui me concerne – un véritable tour de force de l’auteure ! Mais attention : c’est un exercice plutôt anxiogène, nous ne sommes pas chez notre ami « Harry Potter » ! De nombreux passages sont relativement dérangeants, pour ne pas dire plus … Oui, il a fallu que je m’accroche à plusieurs reprises, ce qui ne veut pas dire non plus que je n’ai pas aimé ce livre … (dont je trouve la symbolique percutante, voire brillante !) Par contre, je ne suis pas vraiment pressée de renouveler l’expérience …
Je me suis extraite à grand peine de ce roman monstre. Une brique de 800 pages, tout le contraire d'un roman compagnon, qui se prêterait à la lecture picorée, se laisserait traîner dans les salles d'attente, au fond d sac de pique-nique ou d'une poche de duffle coat. Pas l'objet passe-partout qu'on glisse entre le café et les madeleines, la sonnerie de fin de cours et l'entrée de la classe suivante. Celui-ci est un livre tyran, qui dicte son moment et la position de lecture. Un livre tortionnaire qui malmène poignets et cervicales et contraint à une lecture nocturne inconfortable. Le tenir, c'est déjà consentir à la douce souffrance qu'imposent ses dimensions, le sentir peser, laisser son empreinte dans votre corps.
Alors je me suis livrée à l'Obscurité, cette incarnation sans visage de l'horreur absolue. J'ai assisté aux rites inhumains célébrés en son honneur par une organisation secrète, prête à toutes les monstruosités pour tirer d'elle pouvoir et immortalité. J'ai suivi un père et un fils, somptueux, élus, déchus, torturés et fascinants dans leurs tentatives d'échapper à leur destin. Je me suis perdue dans les méandres d'un récit aux multiples narrateurs, à la chronologie tortueuse, tentant de reconstituer une vérité qui sans cesse se dérobait. Je me suis plu dans ces scènes admirablement morbides. J'ai éprouvé la sensualité de l'horreur, la puissance de la poésie et me suis souvenu pourquoi Lovecraft avait tant marqué mon adolescence. Ce roman m'a dévorée.
Notre part de nuit, c'est tout ce qu'on tait. Pour se protéger ou protéger les autres.
Tout ce qui nous effraie. Qu'on refoule. Et qui nous broie quand même.
Et si la part de nuit de Gaspar, c'était son père...
Juan.
Mystérieux et mystique.
Malade, le coeur fragile, tout petit déjà. Pourtant capable de tous les dominer. de répondre à des questions qu'on n'a même pas osé esquisser ou murmurer...
Après la mort de la mère de Gaspar, Juan embarque son fils dans une traversée de l'Argentine.
Ils fuient, ventre à terre. Se terrent chez des amis, des amants... Les histoires n'en finissent pas d'être contées, et Gaspar grandit sans plus savoir à qui se fier.
Roman choral.
Mélange des genres, comme pour faire la nique à tous ceux qui disent. Chaque genre a ses codes, et Mariana Enriquez se permet de les tordre, de les utiliser ou de les dédaigner, c'est selon.
Si je n'ai pas été époustouflée par le style, comme on me l'avait tant prédit ou promis, il est toutefois loin d'être indigeste. Je suis surtout bluffée par la dextérité de l'auteure.
Pavé de 760 pages qui se dévore saignant !
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