"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Petite, Rosemary Cooke était si bavarde que ses parents lui intimaient de commencer au milieu lorsqu'elle racontait une histoire. Puis sa soeur disparut. Puis son frère. Alors elle cessa de parler. Jusqu'à aujourd'hui. C'est le récit de cette famille américaine hors normes que Rosemary va vous conter : son histoire, recomposée tel un puzzle, et celle de Fern, son incroyable jumelle... Intrigant, déroutant, bouleversant : ce roman magnifique soulève des questions et des sentiments inattendus - sur la psychologie, l'amour, notre humanité. Extraordinaire.
L'Américaine Karen Joy Fowler signe ici son meilleur livre, ne cessant de mêler dérision et émotion. En nous interrogeant sur nos relations aux autres, à tous les autres, elle fait bien plus que nous éclairer, elle nous bouleverse.
Version Femina Traduit de l'anglais (États-Unis) par Karine Lalechère
Une jeune étudiante un peu étrange raconte sa vie.
Elle avait une sœur et un frère mais tous deux ont disparu.
Son père est chercheur, sa mère a des épisodes dépressifs.
Nombreux sauts dans le passé.
Un ensemble décousu.
Le début est lent et j'ai peiné à entrer dans l'histoire, jusqu'à ce qu'on en apprenne plus sur cette mystérieuse sœur disparue, et là, c'est la grosse surprise.
J'ai trouvé ce livre très long et j'avais hâte d'en finir.
Et pourtant, il est très intéressant, on y apprend des choses, l'histoire est originale.
Est-ce sa construction qui m'a dérangée ?
Je ne sais pas
Je suis pourtant contente de l'avoir lu, et plus encore de l'avoir terminé.
Il était une fois une famille américaine composée de trois enfants : Lowell le frère ainé et ses deux soeurs : Rosemary la narratrice et enfin Fern.
Le récit débute en 1996, Rosemary est à l’université. Un incident vient de se produire à la cafétéria avec une certaine Harlow … On en saura guère plus pendant un moment car l’auteur va nous raconter l’histoire de sa famille atypique, par flash back …
Distillant au compte-goutte des informations et laissant ainsi planer une grande part de mystère qui vous donne le désir d’en savoir plus sur la disparition de sa soeur Fern, dix-sept ans auparavant … Et sur la raison du départ volontaire de son frère Lowell, une dizaine d’année plus tôt …
Et patatras ! Après une centaine de pages, vous découvrez le pot aux roses (dont bien sûr je ne vous révèlerai absolument rien ici !) Hélas pour moi, le charme s’est brutalement rompu … La suite du roman n’a pas réussi à me convaincre … J’ai commencé à m’ennuyer et dois bien avouer avoir eu beaucoup de mal à terminer les 286 pages restantes !
Voilà une histoire qui commence au milieu.
Rosemary, la narratrice, est étudiante et nous raconte l'histoire de sa famille, une famille américaine somme toute banale: un père, une mère, deux filles et un garçon.
Sauf qu'à un moment tout a explosé.
La jumelle de Rosemary disparaît, son frère part.... Elle devient une enfant unique et celle qui a été une petite fille trop bavarde sombre dans le mutisme.
Elle va nous raconter par bribes et dans le désordre ce traumatisme et le lecteur se fait berner ! Berner jusqu'à la page 99 où l'on découvre l'impensable, la révélation qui éclaire toute l'histoire de cette famille finalement hors norme.
Impossible de vous en dire plus pour ne pas spoiler l'histoire.
Sachez juste que j'ai été complètement happée par cette histoire dès les premières pages car je voulais vraiment comprendre ce qui était arrivé à cette famille.
Je comprends aussi les retours négatifs de certains d'entre vous sur ce livre car il y a quelques longueurs. L'histoire tellement invraisemblable peut empêcher que l'on accroche et la construction du récit alternant passé, présent sans chronologie peut dérouter.
Pour ma part c'est une bien jolie découverte, un roman original sur la famille, la fratrie, la culpabilité, la perte, les non dits.
Une belle de famille, d'amour et d'amitié.
Il m'a fallu la moitié du livre pour réussir à entrer vraiment dans l'histoire, mais une fois dedans, je l'ai terminé d'une traite.
Suspendu, magique et émouvant ! Quelle intrigue…L'histoire de cette famille qui nous raconte et nous dévoile au fil du temps, une expérience hors du commun ! Une relation exceptionnelle d'une petite fille et d'un chimpanzé, nous plonge dans une histoire qui nous happe complètement, nous chamboule mais à la fois, nous décontenance ! Elle nous force à nous interroger sur les limites de la science et des devoirs que nous avons envers les animaux. Une fin très émouvante mais aussi la levée de tous les secrets de ce roman étonnant !
Une quatrième de couverture qui nous promet une histoire de famille qu’on imagine évidemment avec secrets, jalousies, drames, réconciliations… Et effectivement, il s’agit bien de l’histoire d’une famille qui, première surprise, commence au milieu, parce que la narratrice Rosemary veut suivre le conseil que son père lui a donné, lorsque petite fille, elle était si bavarde « Passe le début. Commence au milieu ». 1996 le début du milieu donc de l’histoire de Rosemary qui, à 22 ans, vit en coloc avec l’aimable et paisible Todd et entame sa cinquième et laborieuse année d’étude en Californie, loin de chez ses parents dont elle est la seule enfant depuis la disparition de son frère Lowell 10 ans auparavant, 7 ans après celle de leur sœur Fern. Au fil des pages, Rosemary nous livre ses souvenirs, et essaie de reconstruire son histoire. Une enfance heureuse entre son frère, sa sœur et ses parents, et puis ce réveil douloureux, un matin, dans une nouvelle maison, sans Fern, qu’elle ne reverra plus jamais et ce silence, dont elle s’entoure, ne plus rien dire pour ne, surtout, rien savoir de ces disparitions. Alors Rosemary va grandir sans comprendre, sans oublier, tout en essayant de ne pas se souvenir, ne pas regarder la vérité en face. Jusqu’à ce jour de 1996 où Ezra, le gardien de son immeuble la prévient qu’un jeune homme est passé la voir, celui qui va lui donner les clefs pour comprendre. [et nous aussi]
Incroyable roman très bien écrit, qui m’a surprise, accrochée, retenue, je me suis sentie concernée par les thèmes abordés. Et même si les infos très nombreuses, et la chronologie incertaine brouille un peu le début du roman en le rendant confus, j’ai su que je ne devais pas le lâcher, que lorsque viendrait l’explication, elle serait surprenante et que j’en serais bouleversée. J’ai été happée par l’histoire de cette famille, l’expérience qu’elle a vécue, l’épreuve qu’elle a traversée. A lire pour vibrer !
Je tiens d’abord à saluer l’esthétisme de ce livre, il est vraiment beau et agréable à manipuler et à lire. La couverture est mate, douce et éclatante. Éclatante comme l’histoire qu’elle protège. Ceci étant, le roman est également bouleversant, perturbant, percutant et atypique. Vous l’aurez compris, il recèle un petit trésor qu’il est difficile d’oublier.
Karen Joy Fowler nous trouble avec ce récit dont je dois taire la majeure partie des éléments fédérateurs sous peine de spoiler la première partie du roman. Ce qui gâcherait indéniablement votre lecture et la découverte de l’élément crucial de l’histoire. Alors je vais rester évasive et concise.
Rosemary nous raconte l’histoire de sa famille, sa mère, son père, sa sœur pas comme les autres, et son frère. La petite fille autrefois pipelette s’est tue quand sa sœur a disparu et quand son frère est parti quelques années plus tard. Et c’est à travers sa mémoire qu’elle retranscrit son passé comme elle le peut, à sa façon et de son point de vue. Elle pioche dans ses souvenirs pour reconstituer ce qu’il s’est passé et pourquoi.
Alors nous déambulons dans le milieu de l’histoire, dans la fin du début et le début de la fin de celle-ci, dans ce savant mélange de psychologie humaine, de relations familiales (maternelles, paternelles et fraternelles), et de science. A travers ce récit documenté et déroutant, nous faisons face à l’absurdité dont les Hommes peuvent faire preuve. Nous croisons la jalousie, la supériorité, l’instinct, la solidarité, la communication, la différence. Oui, il est beaucoup question de différence dans ce roman, et de la façon dont elle peut être vécue mais aussi perçue.
« Il était difficile de tenir Fern à l’écart, un vrai carpe diem monté sur ressorts, qui sans cesse tourbillonnait, virevoltait, caracolait. »
Nos années sauvages nous emmène dans des contrées inattendues qui nous poussent à la réflexion. L’écriture un peu folle peut déconcerter, mais il est certain qu’elle fait sourire, qu’elle émeut et qu’elle force le respect. Tout cela à la fois. Elle est pleine d’intelligence autant qu’elle est à côté de la plaque.
Je n’ai jamais lu de roman de cette trempe. Il est original autant dans l’histoire que dans la plume de l’auteure. Il ne faut absolument pas passer à côté. Il possède un côté tragique et dramatique, mais il est contrebalancé par l’amour fraternel. Le ton détaché et hors norme permet de ne pas en faire un roman sombre et difficile. Le sujet est intéressant, il est assez peu abordé en règle générale, ce qui est aussi sa force. On ne tombe pas dans le vu et revu de la thématique « famille ».
« Le monde tourne grâce à cette souffrance sans fin et sans fond. Les gens savent, mais tant qu’ils ne voient rien, cela ne les gêne pas. Si on les oblige à regarder, alors ils sont révoltés et ils te détestent parce que tu les as forcés à voir. »
En conclusion, sans ne rien dévoiler, vous tomberez des nues à la 99ème page, vous explorerez l’âme humaine, vous jonglerez entre des souvenirs d’enfant et des révélations d’adultes, vous reconstituerez le puzzle en même temps que Rosemary, vous apprendrez à connaître sa famille et ses agissements, vous vous frotterez à la psychologie et à la science, vous vivrez la différence, vous serez révoltés contre la bêtise humaine, vous serez émus. Vous lirez quelque chose d’extraordinaire.
Ce livre est une expérience originale qui ne vous laissera certainement pas indifférent.
Ma chronique sur mon blog : https://ducalmelucette.wordpress.com/2016/06/04/lecture-nos-annees-sauvages-de-karen-joy-fowler/
Il était une fois deux sœurs, un frère et leurs parents qui vivaient heureux tous ensemble. Rosemary était une petite fille très bavarde, si bavarde que ses parents lui disaient de commencer au milieu lorsqu'elle racontait une histoire. Puis sa sœur disparut. Et son frère partit. Alors, elle cessa de parler... jusqu'à aujourd'hui. C'est l'histoire de cette famille hors normes que Rosemary va vous conter, et en particulier celle de Fern, sa sœur pas tout à fait comme nous...
Voici le résumé donné par l’éditeur. On s’attend à l’histoire d’une famille (presque) normale, avec quelques drames certes. Et pourtant… ce livre ne traite pas DU TOUT du sujet auquel on s’attend. Je ne peux trop en dire au risque de gâcher votre découverte… Tout s’éclaircit vers la page 100 (non, ne courrez pas ouvrir le livre à cette page, vous n’auriez pas la surprise qu’ont éprouvée de nombreux lecteurs). Ce roman dérange, fait réfléchir, surprend.
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