80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
" Une part de moi ne va pas bien / celle appelée le frère celui qui est sur un lit d'hôpital avec à la tête / un pansement une bête noire dessous ".
Ce frère, en proie aux affres d'une maladie dont le nom n'est pas dit mais dont on se doute bien qu'elle mord, creuse et mange la vie, c'est Nono qui déjà ne parle plus ou si peu, qui ne voit plus et qui se prépare à quitter l'ici-bas pour ailleurs. Cela, famille et proches unis, atterrés, démunis, pris dans cet échange du peu de mots qui précède le silence et l'acceptation, ne peuvent l'empêcher. Ils n'ont que leur présence à donner pour tenter d'équilibrer le balancier d'un destin qui veut que l'un sombre trop jeune tandis que les autres doivent poursuivre sans lui.
Cette absence, impossible à combler, Thierry Le Pennec l'écrit avec force et efficacité. Ses poèmes brefs, roulant pierre à pierre et portant avec eux tant de gestes simples, de réflexes, d'émoi, de chaleur sur la page, s'assemblent pour créer, au final, le plus beau tombeau qui soit : celui dédié à Nono, ce frère disparu qui restera présent aux autres tant que ceux-ci le seront à eux-mêmes.
Il n'y a pas encore de discussion sur ce livre
Soyez le premier à en lancer une !
80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Selma ne vit que pour les chevaux et c’est à travers eux qu’elle traverse cette période violente si difficile à comprendre pour une adolescente...
"Osons faire des choses qui sont trop grandes pour nous", nous explique Maud Bénézit, dessinatrice et co-scénariste de l'album
"L’Antiquité appartient à notre imaginaire", explique la romancière primée cette année