"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Et si l'Expérience ultime n'était pas seulement un jeu vidéo mais un moyen de remonter le temps ? Éric est retourné dans ce qu'il croyait encore être un jeu pour libérer Andreas. Au moment où il l'a retrouvé dans le Paris de 1942, son ancien camarade de classe lui a échappé et s'est enfui avec la disquette. Perdu pour de bon. Lâché, tel un monstre, dans la France de l'Occupation. Prêt à tout pour renverser le cours de l'Histoire et faire gagner le camp des bourreaux ! Qui peut encore l'arrêter ? Éric et Thierry sont désormais hors jeu. Gilles, le frère d'Éric, reporter de guerre, se porte volontaire pour retourner dans une France vert-de-gris, où des policiers français traquent des enfants, où des miliciens prêtent main-forte aux nazis. Il n'aura aucun droit à l'erreur, ni dans le jeu ni dans la vie réelle. Car il n'y a pas de point de sauvegarde. Il n'y en a jamais eu...
Eric, Thierry et Andreas sont trois amis, passionnés de jeux vidéos.
Andreas adolescent est élevé par un père haut placé dans la hiérarchie d’un parti politique identitaire (qui n’est pas sans rappeler des responsables politiques actuels), qui tyrannise sa mère et méprise sa belle-mère. Au début du roman, il est absent, disparu mystérieusement.
Ses amis sont à sa recherche, très vite on devine qu’il évolue dans l’univers parallèle d’un jeu vidéo qui ressemble au passé. Mais est-ce vraiment un jeu ? Avec l’aide de Gilles le frère d’Eric, ils vont tenter de le retrouver et d’éviter une catastrophe…
J’ai démarré ce gros roman touffu sans a priori, avec un peu de difficulté au début tant il y avait de personnages, des chapitres très courts qui sautent d’une histoire à une autre, d’un protagoniste à un autre, d’une époque à une autre. Je me suis rapidement rendue compte que certains éléments me manquaient, puisque c’est en réalité le tome 3 d’une trilogie, mais finalement cela n’a pas trop gêné la lecture, j’ai compris que les personnages avaient vécu d’autres aventures extra-temporelles précédemment.
Au fil du récit les liens se tissent, les époques se superposent, les pièces s’emboîtent jusqu’aux derniers chapitres où tout se dénoue, dans un grand écart entre la deuxième guerre mondiale, la guerre des Balkans et jusqu’à nos jours.
Ce roman d’anticipation à l’envers est passionnant. Oeuvre de fiction, il nous emmène dans le passé et nous fait revivre les heures sombres du nazisme en France, et de l’épuration ethnique en Yougoslavie, heures sombres qu’il met en parallèle avec les relents identitaires actuels.
J’ai aimé la réflexion qu’il suscite sur les valeurs de tolérance mais également sur la façon dont les médias ou les techniques, le jeu vidéo en particulier, nous conditionnent. On y parle d’extrémisme, de haine, d’idéologie, de guerre, mais aussi d’espoir et de réflexion, de tirer les leçons du passé.
https://mesmotsmeslivres.wordpress.com/2016/08/17/no-pasaran-endgame-de-christian-lehmann/
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