80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
À la veille de son départ pour la France, le narrateur rencontre à Jérusalem Aharon Dan, qu'il n'a pas vu depuis des années. Celui-ci lui demande de remettre une enveloppe à un certain Thomas Astor, à Paris. C'est là le point de départ d'une de ces longues histoires tissées de milliers de fils qui se coupent et s'entrecroisent, comme David Shahar sait si bien les conter, et où les souvenirs du passé s'imposent dans le moment présent avec une force d'autant plus grande qu'on sait que «de toute façon il ne reste plus rien de tout cela». Plus rien sinon la parole, empreinte à la fois d'humour et de nostalgie, qui fait vivre sous nos yeux des personnages qu'on n'oublie pas. C'est Aharon Dan, qui a quitté le kibboutz auquel il n'a pu s'adapter, a épousé la «petite Shifralé» et consacre sa vie à écrire des oeuvres médiocres ; c'est Erik Wissotzky, un ancien camarade d'école rencontré à Paris et dont la mère, Anastasia, belle, généreuse, insouciante, est à présent ruinée et malade ; c'est Rahamim, le chauffeur de taxi, épris de la belle Anastasia et qui n'a pas osé la violer ; c'est surtout la merveilleuse Nin-Gal, à l'oeil de biche, aperçue à un feu de camp, retrouvée et aimée par la suite et qui est morte dans la fleur de la jeunesse ; tant d'autres encore, parmi lesquels des figures dont il fut déjà question ailleurs, inscrivant ce roman dans la continuité de l'oeuvre de David Shahar, ce Palais des vases brisés qui évoque, en marge du destin de ces juifs d'origines et de mentalités diverses, l'histoire récente, mais si fertile en événements, de l'État qu'ils ont fondé.
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