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A bien des égards, Nietzsche est le premier philosophe de la modernité à avoir réhabilité la rhétorique.
La crise de la raison et de ses fondements s'accompagne d'une crise du sens, de l'univocité, comme si l'Histoire obligeait à penser la différence qui frappe les concepts et leur réalité. L'ouvrage d'Angèle Kremer-Marietti est le premier à nous offrir une vision systématique et extrêmement fouillée du rapport de Nietzsche à la rhétorique. Que ce soit au travers de la tragédie ou du dialogue avec les penseurs grecs en général, le langage et la dialectique vont apparaître comme des éléments essentiels du dépassement de la philologie dans le développement de Nietzsche.
Ses premiers écrits - pour certains, encore inédits - sont analysés à la lumière de la rhétorique et du rôle central de la métaphore. La philosophie de Nietzsche émerge ainsi comme une vaste entreprise herméneutique, où se nouent le jeu et le symbole, le signe et l'image, transférant l'attention de la perception à la signification comme source de possibilité. Finalement, pour Nietzsche, tout langage et toute pensée sont rhétoriques par essence, comme toute cognition passe nécessairement par la dénomination.
C'est dire combien le travail que nous livre ici A. Kremer-Marietti est actuel et original. Il fait ressortir Nietzsche non pas comme un simple précurseur, mais comme l'un des grands analystes du langage, une contribution que son développement ultérieur a pu parfois éclipser.
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