Pendant plus d'un mois, nos Explorateurs du Polar ont mené l'enquête pour résoudre l'insolvable : dénicher, parmi les meilleurs polars du moment, celui à ne manquer sous aucun prétexte. Découvrez le palmarès !
Castanhal, dans l'État du Para. Afin de lui extorquer sa scierie, Wlamir Turvel, trafiquant en pleine ascension, tabasse Alfredo Pastri, puis viole sa femme sous les yeux de leurs enfants, Isabela et Fred. Ceux-ci jurent de venger leurs parents. Mais des années plus tard, Fred s'est installé aux États-Unis, s'est fiancé à une chanteuse et s'est éloigné de toute idée de revanche.
Isabela, elle, n'a rien oublié. Déterminé à aller jusqu'au bout de sa vengeance, elle a suivi l'ascension de Wlamir Turvel, devenu l'un des maillons les plus importants du trafic de drogue dans l'Amazonie, et qui est depuis peu gouverneur de l'État du Para. Elle est devenue sa maîtresse. Elle est enceinte de lui. Elle connaît tous ses secrets. En éclatant, sa vengeance va tout emporter sur son passage.
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Je ne connaissais pas cet auteur brésilien, mais c'est sans précautions inutiles que je me suis retrouvée plongée dans une violence extrême...et j'ai vraiment apprécié la lecture de cet ouvrage.
Un voyage au Brésil m'a fait connaître la touffeur et le mystère de l'Amazonie, mais de là à imaginer une telle violence ! C'est un roman d'accord, mais quand même écrit par un de ses habitants.
Il s'agit donc d'une histoire de vengeance. La vengeance qu'une petite fille , témoin de l'agression de son père et du viol de sa mère,fera grandir en elle , en poursuivant son idée fixe jusqu'au dénouement fatal.Rien n'est épargné au lecteur, partouzes, hémoglobine, et tout ça sans périphrases, c'est du brut, direct à l'action. La drogue bien sur n'est pas oubliée
Cette écriture « à l'os » sans fioritures et sans trop de soucis de syntaxe change des polars lisses. J'ai vraiment apprécié, même si le frère et sa star de copine n'étaient pas d'une grande utilité, sinon peut-être pour essayer de prouver que l'on trouve le vrai courage plus facilement chez le sexe dit faible ;
Il paraît que « Belem » est encore plus prenant..
En rompant avec la forme narrative traditionnelle, en utilisant toutes les voix diverses de ses personnages , ce thriller au rythme effréné mélange le scandale familial, politique, la vengeance , la violence… dans la Jungle amazonienne. Depuis le jour où son père a été frappé au point d’être invalide , sa mère violée Isabela Pastri ne vit que pour l’heure de la vengeance et met au point un stratagème à toute épreuve pour approcher celui qu’elle veut mettre à genoux . Efficace dans l’écriture ,l’auteur nous tient en haleine du début à la fin . Une très belle découverte à conseiller .
Un auteur brésilien et le polar version latino se fait noir.
De la corruption aux trafics en tout genre, tous les coups sont permis pour que Wlamir Turvel puisse devenir procureur du Para, un état au Nord du Brésil... et la violence, les viols et les meurtres sont monnaie courante pour qu'il puisse le rester un long moment !
Soudoyer les gens et les corrompre financièrement sont des habitudes lointaines : il a commencé très tôt pour devenir le caïd légitime de ces terres... Quinze ans plus tôt avec la signature forcée du propriétaire d'une scierie pour qu’il lui cède ses droits...
Depuis ce jour-là, sa carrière a commencé à se profiler... jusqu'à son ascension politique. Il n'a pas prévu une fin de règne prématurée et pour préparer sa réélection de procureur du Para, il préfère liquider tout le passé. Turvel a tout anticipé... ou presque !
La vengeance est un plat qui se mange froid et au féminin... toute une vie sera nécessaire pour pouvoir la mettre en œuvre et détruire la vie de celui qui a détruit celle de sa famille... la fille est déterminée depuis toujours à aller jusqu’au bout mais la discrétion sur son plan est requise pour éviter de semer sur sa route des morts supplémentaires.
Le style de l'auteur est direct et imagé pour écrire un roman aiguisé dans un pays en proie aux trafics et à la violence... le rythme est rapide, la course effrénée et les rebondissements latino à gogo... la tension monte et puis, bang-bang fin de l'histoire !
Fred Pastri est Brésilien. Il vit aux États Unis avec une chanteuse en pleine ascension. Un soir il reçoit un mail de sa soeur Isabela. Elle est en danger , il doit partir, la retrouver au plus vite.
Quelques années plus tôt, Isabela et Fred se trouvaient chez eux en famille à Catstanhal lorsque Wlamir Turvel, convoitant la propriété située à un endroit stratégique pour son trafic de drogue, a brisé leur vie à jamais. Sous les yeux des deux enfants il a torturé leur père, violé leur mère pour que celui-ci accepte de signer la cession de sa propriété. La famille ravagée par la douleur a dû tout quitter. Le frère et la soeur ont juré vengeance. Les années ont passé. À coups de meurtres, de corruption, de trafics en tous genres Wlamir Turvel a gravi un à un les échelons du pouvoir politique. Il est devenu le gouverneur de l'État du Parra. Fred est passé à autre chose, il s'est exilé aux États Unis pour oublier. Mais pour Isabella, après des années de préparation, après avoir gagné la confiance du gouverneur, être devenue sa maîtresse, l'heure de la vengeance a sonné.
Ce court roman nous montre un Brésil ravagé par la violence, la corruption et le trafic de drogue. Un Brésil bien loin des côtes paradisiaques de Rio, de la samba. Un Brésil où ce sont les bandits qui mènent la danse en toute impunité.
Ce roman sur la vengeance est un roman coup de poing. Isabelle ne vit que pour elle, que par elle, elle est déjà morte à l'intérieur.
"Ma vie ne ressemble à aucune autre. Ma vie, c'est ma vengeance. C'est ça qui m'a fait tenir. Qui m'a gardée en vie. Et chaque fois que j'entendais parler de Wlamir Turvel, je devenais plus forte."
Nid de vipères est un roman d'une extrême violence. La violence subie par la famille d'Isabella il y a des années, la violence qu'elle se fait subir à elle-même allant jusqu'à se prostituer pour parvenir à ses fins. La violence présente partout dans ce pays contrôlé par le trafic de drogue.
J'ai été saisi par ce roman, par son rythmé effréné, on ne respire pas dans ce livre. On est en apnée. Le rythme du roman est accentué par le style de l'auteur fait de phrases courtes, lapidaires. L'absence de ponctuation dans les dialogues rend parfois la compréhension difficile. On ne sait pas tout de suite qui parle, mais on s'habitue vite à ce rythme sans temps mort. On est emporté par le récit. Oui ce roman est bien un roman coup de poing. A découvrir absolument.
"Wlamir Turvel. Je suis né maudit. Mon père, jamais vu. Ma mère m'a balancé aux bonne soeurs parce qu'il fallait bien continuer à faire le trottoir. Mais aujourd'hui, ça va, pour la vieille. Je lui ai donné tout ce dont elle avait besoin. C'est comme ça quand on est un bon fiston. Je savais qu'il me faudrait lutter pour obtenir tout ce que je désirais. Rien ne serait jamais gratuit pour moi. À douze ans, je travaillais déjà, je charbonnais, j'arnaquais les cons et je me faisais mon fric. J'ai appris à vivre. J'ai tué pour vivre."
Un grand merci à lecteurs.com de m'avoir découvrir ce roman et son auteur!
Une bonne surprise que de découvrir cet auteur que je ne connaissais pas. Polar court, au rythme rapide, nerveux et qui m'a tenu en haleine du début à la fin. Autant dire que je l'ai lu quasiment d'une traite ! J'ai bien aimé le fait de pouvoir suivre le déroulement de l'intrigue à travers les témoignages de tous les personnages. On est bien loin du Brésil de carte postale et des ses plages interminables. L'histoire est sombre (une vengeance), racontée avec des phrases simples, courtes, sèches. Je me suis plongée dans ce polar qui n'a qu'un seul défaut à mes yeux : trop vite lu !
Edyr Augusto, vous connaissez ? Moi pas du tout, auteur inconnu au bataillon. Le résumé annonçait l’histoire d’une jeune femme qui veut venger sa mère qui a été violée sous ses yeux par le gouverneur du pays lorsqu’elle était plus jeune. Glauque comme histoire et en plus ça semblait être du déjà vu. Mais finalement, quelle surprise en lisant ce livre… que j’ai quasiment lu d’une seule traite ! Eh oui, cet écrivain a su trouvé une nouvelle manière de raconter son histoire, et cette façon d’écrire donne un nouveau souffle à ce type de roman. Tout d’abord les phrases sont extrêmement courtes, parfois un seul mot, un seul adjectif. Cela donne l’impression que l’auteur a écrit ce livre dans l’urgence, qu’il faut le lire rapidement sinon on va louper quelque chose. Un peu comme un compte rendu judiciaire où les faits sont décrits en se détachant de la part émotionnelle mais avec un style d’écrivain (tout à fait à l’opposé de Anne Rule). Et en même temps, cette urgence reflète l’urgence, la tension dans laquelle se trouve la jeune femme qui arrive au bout de sa vengeance et qui doit faire vite. Très astucieux comme style, on ressent presque le stress de l’héroîne et de son frère mais aussi celui de l’écrivain, comme si les mots n’allaient pas assez vite à être écrits et qu’ils avait eu peur de perdre le fil de son histoire. Ensuite, chaque chapitre raconte un nouvel instant dans la progression de l’histoire mais ces instants ne sont pas racontés dans l’ordre. Cela m’a un peu surpris au début et puis finalement je m’y suis habituée et j’ai finalement apprécié de découvrir au fur et à mesure de nouveaux éléments, survenus dans une période antérieure et qui expliquent ce qui a été lu au chapitre précédent. Je crois que ce livre est réellement fait pour être lu en une seule fois afin de ne pas perdre ce sentiment d’urgence ni le fil de l’histoire. Enfin, le style de cet écrivain est de rester très factuel, il décrit des faits en laissant très peu de place aux sentiments, aux émotions des personnages voir même pas du tout. Ce qui m’a surpris également, c’est la manière de relater les dialogues : pas de saut de ligne, les échanges sont écrits les uns après les autres comme un paragraphe de narration standard. Il faut donc être très attentif tout au long de la lecture de ces passages afin d’attribuer les bonnes phrases au bon personnage ce qui est très inhabituel. Et pour finir, je dirai que la maison d’édition a choisi un format de livre qui correspond vraiment à l’histoire : petit pour être transporté partout comme un document secret. Bravo !
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