"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
L'instinct maternel est l'arme la plus puissante au monde. Surtout quand on la retourne contre ses propres enfants.
Quatre jours et quatre nuits se sont écoulés avant que la police ne retrouve la victime dans cette ferme isolée. Quatre jours et quatre nuits de cauchemars, de douleurs et de souffrances, peuplés de cris et de visons imaginaires en face de ce jardin dans lequel elle a été enterrée vivante.
Sur un autre continent, loin de cet enfer, Fanny vit avec son mari et leurs jumeaux Victor et Arno. Leur existence bien réglée serait parfaite si elle ne percevait pas, au travers des affrontements qui éclatent sans cesse entre ses enfants, chez l'un, une propension à la mélancolie et, chez l'autre un véritable penchant pour le mal. Chaque jour elle se dit qu'elle ne pourra plus supporter une nouvelle crise de violence, ces cris qui la replongent au coeur d'images qu'elle voudrait tant oublier... À n'importe quel prix...
Et lorsqu'un nouveau voisin s'installe dans la grande maison, elle souhaite offrir le portrait d'une famille parfaite. Mais chaque famille a son secret et le sien est le plus terrible qui puisse exister.
D'abord, j'ai choisi ce livre (pour ma première découverte de l'auteur) pour sa couverture et son titre qui m'avait intriguée. En effet il évoque l'usage de mensonges… l'idée que l'on cache quelque chose, que « papa » n'est pas dans la confidence... Cela veut-il donc dire plus de complicité avec « maman » ? (En référence à son précédent roman peut-être ?)
Pour cet opus, on rentre d'entrée de jeu dans le vif du sujet avec un chapitre « choc » et les adeptes de thriller savent combien ce fameux « premier chapitre » est important. Il a l'air de ne rien avoir à voir avec le reste de l'histoire. Il se fait tellement discret qu'on arrive presque à l'oublier avec la succession d'évènements qui suit. Mais il nous revient en boomerang à la fin quand les pièces du puzzle (qui semble très éclaté » au début), s'emboitent et illustre qu'un battement d'aile de papillon….
Avec le second chapitre, l'auteur effectue un brusque virage à 190° et passe sans transition à une autre histoire. Ce qui déroute de suite car le tout semble très décousu au départ mais je soupçonne évidemment l'auteur de l'avoir fait sciemment !
Alors, à mon sens, on ne "spoile" rien du tout en disant qu'il existe forcément un lien entre les différentes histoires (qu'il faut suivre avec attention sous peine de perdre le fil) et que tout se rejoint. N'est-ce pas d'ailleurs ce que l'on demande à un roman à suspense ? Tout semble couler de source, aller de soi et facile. On (croit) comprendre tout, tout de suite. Mais on reste dans l'interrogation sur les raisons, le pourquoi du comment. On se dit que la fin va être « télégraphiée ». Eh ben, oui. Oui et non finalement ! Dans le cas présent, la surprise vient effectivement mais vraiment à la fin de la fin alors que pendant les trois quart du livre on se dit que décidément on est « trop fort » parce qu'on a tout deviné ! Oui, on pense que c'est gros comme une maison mais finalement c'est plus fin que ça. L'axe central est ailleurs...
C'est un mélange d'histoires où l'on découvre des meurtres, un drame familial, un viol et un bonheur parfait – si parfait qu'on en cherche évidemment la faille ! C'est donc un thriller à tiroirs qui a l'air d'être un coffre dont on aurait déjà la combinaison mais ne dit-on pas qu'il ne pas se fier aux apparences !
Mon premier ressenti en refermant la dernière page a été la perplexité. On pense d'abord à un manque d'originalité tant ce schéma est classique et les thèmes abordés ont été galvaudés. On se demande donc ce qui fait la différence avec les autres thrillers classiques…
A bien y réfléchir, il faut dépasser cette impression de déjà lu, de prémâché, du « j'ai tout compris ». Est-ce bien sûr ? Il faut aller au-delà. Se laisser porter. Se découvrir une curiosité qui va plus loin. Voir comment l'auteur va « goupiller » (ou plutôt « dégoupiller ») son histoire. Certes, on se fait vite une idée sur la trame globale. Mais au-delà des soi-disant « grosses ficèles » comment va-t-il faire évoluer psychologiquement ses personnages ?
L'alternance du passé et du présent, l'idée qu'il y a un « ici » et un « ailleurs » … et un entre-deux, en italique qui ne comporte pas d'indication temporelle, les chapitres courts et l'alternance des temps donnent cette impression de rythme constant soumettant le lecteur à une gymnastique mentale intense. L'écriture sous tension renforce l'impression « TGV ».
Attention, certaines scènes décrites de façon très « crues » peuvent heurter la sensibilité d'un certain public… le roman est parfois violent et décrit des scènes sordides… Âmes sensibles, s'abstenir !
Bon, pour le côté « avis plutôt court » c'est raté. Merci en tout cas, d'avoir eu la patience de lire jusqu'ici !!
Comme d'habitude avec cet auteur, une fois qu'on a démarré le livre on n'arrive plus à le lâcher... le suspense est là tout le temps, on gamberge pour imaginer l'origine et le dénouement.
bref il faut le lire, et lire les autres aussi ce cet auteur.
https://hidesbouquine.blogspot.fr/2018/01/ne-dis-rien-papa-francois-xavier-dillard.html
Si le titre Ne dis rien à papa est un clin d’œil à son précédent thriller psychologique, il évoque aussi l’innocence mais surtout des secrets et des mensonges qui intriguent… Une véritable tentation !
Avec Ne dis rien à papa, François Xavier Dillard nous entraîne à nouveau dans un drame familial haletant, dans une histoire sombre, nous faisant découvrir le côté sombre, la noirceur que peut recéler l’instinct maternel !
Suspense intenable, manipulations et rebondissement sont à nouveaux au rendez-vous dans ce thriller psychologique ! Passé maître dans l’art de tisser sa toile psychologique, l’auteur réussit à nous emporter dans ce récit sombre et fort. Chaque personnage livre peu à peu sa personnalité, fascinante, trouble et complexe à la fois. François-Xavier Dillard a un talent certain pour la narration. Tout d’abord, un premier chapitre qui marque les esprits, donnant ainsi le ton du roman et instaurant une ambiance particulière, oppressante et dérangeante !
Une toile de fond prenante et mystérieuse. Que peut avoir en commun, une victime qui a passé 4 jours de cauchemars, de souffrances face à un jardin ou elle a été enterrée vivante, avec Fanny qui vit avec son mari et ses jumeaux dont l’un a un penchant pour le mal. Sans oublier le nouveau voisin bien mystérieux. Puis il y a cette enquête dont les victimes sont de brillant médecin…
Une tension qui monte crescendo, à mesure que l’auteur nous révèle tout doucement son jeu machiavélique. La magie opère efficacement, grâce à des moments intenses, prenants, ainsi que des chapitres courts donnant un rythme effréné à l’histoire.
Ne dis rien à papa est un véritable puzzle qui vous glace d’effroi, qui prend aux tripes. L’auteur vous entraine avec une facilité déconcertante dans la noirceur de l’âme humaine. C’est un roman très addictif avec cette ambiance oppressante qui vous colle à la peau.
Après avoir lu il y a quelques temps déjà Fais le pour maman, j'ai été piquée par la curiosité de ce nouveau roman de François Xavier Dillard.
L'écriture est fluide, simple, efficace.
Le suspense est présente, bien présent.
On découvre petit à petit, au cours de la lecture, la face cachée de Fanny, son passé, ses démons qui ressurgissent avec l'arrivée de Glenn, son nouveau voisin, et le triple assassinat de médecins.
L'histoire est très bien menée, elle nous tient en haleine jusqu'aux dernières lignes.
J'ai adoré.
Je remercie tout d’abord NetGalley et les éditions Blefond pour l’envoi de ce roman.
Aaaahhh les parents! Ils ont été des enfants aussi, il y a longtemps, et des ados également!
Vous ne le croyez pas? Ah mais je vous assure que c’est vrai! Et ils ont même eu des parents eux aussi.
Et c’est avec ce gros et lourd bagage qu’un jour ils sont devenus adultes et qu’ils ont plus ou moins décidé d’avoir des enfants à leur tour. De transmettre leurs gènes, leur sang et d’entacher parfois leur patrimoine avec des traumatismes passés. Et oui…
François-Xavier Dillard renoue avec ce qui a fait son succès avec son second roman, Fais-le pour maman, à savoir les relations familiales.
Le cocon où les personnalités se forment et se déforment, où l’épanouissement est de mise normalement…
Mais parfois ce sont les pulsions malsaines, enrichies de l’affect qui unit ou désunit les membres d’une famille, qui s’exacerbent et s’expriment.
La famille, c’est au quotidien qu’elle évolue et quand des secrets, petits ou grands, sont tel un ver dans un fruit, toutes les catastrophes sont possibles.
Difficile de donner mon avis sur ce roman sans spoiler l’intrigue. Je suis obligée de rester dans un certain flou car l’auteur joue sur le huis-clos familial pour instiller le doute sur chacun des personnages à un moment ou à un autre.
Très vite, on devine l’horreur derrière cette maison confortable et agréable. Les parents ont réussi leur vie professionnelle et même si quelques tensions existent, ils offrent pourtant l’image de la famille lambda, heureuse et équilibrée.
Arno et Victor sont jumeaux et par conséquent, c’est un duo à la Abel et Caïn qui sème la discorde au sein de ce petit paradis, surtout avec un maman quelque peu dépassée.
Et si vous saviez à quel point!
L’auteur aborde le sujet d’un traumatisme passé, un de ces événements qui poursuivent toute votre existence, qui brise l’élan de la jeunesse pour le bonheur et la sérénité qu’on attend de sa vie d’adulte, qui peuplent vos nuits de cauchemars et vous enferment à vie dans une douleur sans nom. Mais on ne peut laisser enfermer le diable trop longtemps. Il cogne sans cesse à la porte, hurle et tempête. Et si vous cherchez à l’étouffer de plus belle, il peut feindre le sommeil… longtemps! Mais un jour, il passera par la fenêtre pour vomir toute sa haine et sa violence. C’est inéluctable!
La relation maternelle est au cœur de la famille, de cette famille.
Comment une femme peut devenir une maman aimante et attentive alors qu’elle n’a pas reçu tout l’amour et l’attention d’une mère ou qu’elle a subit le mépris et la froideur de sa génitrice?
Comment ne serait-ce que penser à enfanter quand on n’est pas prête à devenir maman? Peut-on réellement aimer de la même manière, avec la même intensité et le même dévouement chacun de nos enfants?
La relation de la mère à l’enfant est complexe et l’auteur en explore plusieurs pistes.
Il met aussi en avant le besoin d’amour de l’enfant. Faut-il se mettre en position de mériter à tout prix cet amour quand il ne va pas de soi ou s’affranchir au plus vite de ce désamour?
Et j’allais oublier les papas et géniteurs dans la famille! Honte à moi! Mais je ne vous en dirais pas plus… quand certains sont assez transparents, d’autres auraient aimé l’être, assurément!
La famille Hutchinson est une chose mais il y a aussi ces meurtres horribles qui touchent le corps médical. La violence des meurtres est effroyable, la destruction acharnée du corps de ces médecins est méthodique. Qui peut en être l’auteur?
Le commissaire Dubois qui, pour une fois, n’est pas un personnage alcoolo négligé et dépressif mais au contraire un homme bien de sa personne à l’existence aisé et confortable, va devoir très vite trouver le point d’union entre ces toubibs s’il veut que l’hécatombe cesse. Sera-t-il assez rapide?
Encore une fois, l’auteur nous balade entre les uns et les autres. Un petit mot par ci, une attitude par là et bien futé le lecteur qui saura mettre un nom sur celui qui maniera l’épée ultime au-dessus de votre tête!
Parce qu’il faut bien avouer qu’avec la victimologie couplée avec les souvenirs du passé égrenés, le tableau d’ensemble se dessine rapidement mais nous ne sommes pas à l’abri d’une dernière surprise machiavélique de l’auteur!
Un suspens haletant, une trame psychologique incisive et sombre, un voisin mystérieux qui sème davantage encore le doute et le trouble et un final surprenant… Recette idéale pour quelques heures jouissives de lecture!
Je découvre l’auteur avec ce roman, très bon Tuniraspastecoucher.
Les chapitres sont courts et s’enchainent, certains en italique ; la narration opère des retours sur le passé ; certains personnages restent bien mystérieux jusqu’aux dernières pages ; le suspens ne faiblit jamais.
J’ai aimé le personnage de la mère, parfaite femme ayant réussi professionnellement et élevant ses jumeaux avec un mari artiste. J’ai aimé les jumeaux si dissemblables, dont le premier né particulièrement pervers avec son frère.
J’ai aimé chercher pourquoi l’histoire australienne était si importante, et qui était l’enfant rescapé.
Seule la fin m’a déçue, un peu trop angélique. A la fin d’un roman très noir psychologiquement, je ne m’attend pas forcément à une happy end.
Bref, j’ai passé un excellent moment de lecture.
Je ne manquerai pas de lire les anciens romans de cet auteur si ils sont tout aussi bien.
L’image que je retiendrai :
Celle des deux inspecteurs si différents : l’un étant un bon vivant et l’autre se contentant de sandwichs.
http://alexmotamots.fr/ne-dis-rien-a-papa-francois-xavier-dillard/
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