80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Au fin fond du Sahara, dans un monde minéral où les présences humaines se comptent sur les doigts de la main, où l'absence de limites confine à une sorte de vertige horizontal, le panorama se dessine en s'effaçant dans un même et unique mouvement. L'absence de repères est leur seul repère. Les degrés touchent une acmé presque insupportable, pour chuter vers l'autre extrême, dans une tessiture folle, un ambitus d'hyperbole. Les dromadaires ne les quittent pas, fidèles labadens, leurs dévoués auxiliaires, leurs animaux-liges, serviables et braves. Ils sont leurs féaux, dans ce règne de l'arène, dans cet empire de dunes. Ces étendues ont dû être sculptées de leurs mains, pour qu'ils les connaissent aussi bien. Leurs silhouettes cadencées déambulent, presque altières... » C'est ainsi qu'Adoum Dangaï Nokour Guet nous décrit les Goranes, ce peuple d'éleveurs nomades. En lisant N'Djaména Mon Amour, nous découvrons l'histoire de différentes communautés tchadiennes, que l'écrivain a voulu retracer. Les Goranes, mais aussi la communauté Anakaza par exemple, à laquelle il appartient. Ces habitants se dévoilent peu à peu, sur fond d'intrigues, de coups bas, dans un monde dominé par l'affairisme et les stratagèmes. Mais Adoum Dangaï Nokour Guet pense la politique en son sens fort. Et n'oublie jamais qu'elle plonge ses véritables racines dans la philosophie. Le philosophe est roi. Platon n'avait-il pas lui-même conçu la philosophie comme un détour, pour mieux revenir à la politique ? C'est tout le sens de cette aventure dans laquelle nous plonge ce livre.
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