"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
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Avis : AFFOLANT
Une demande spontanée et impossible de dire non à un thriller dont la quatrième de couverture m’annonçait le pire. En effet, rien ne me fut épargné.
Rachel Simmons, journaliste qui ne s’embarrasse pas de grand-chose et qui n’en fait qu’à sa tête fait équipe avec Jake, un jeune cameraman pour un reportage en Haïti. La journaliste veut rentrer le plus rapidement possible et est prête à prendre tous les risques. Ils échouent sur une île déserte qui n’est pas spécialement accueillante même si dans un premier temps, ils pensent qu’ils ont de la chance de trouver logement et nourriture. Et un jour, ils se croiront sauvés alors que l’enfer ne fait que commencer. Quand ils découvrent que l’île est utilisée pour y organiser des chasses très spéciales, ils n’auront plus qu’un but : sauver leur peau !
Si les premières pages m’ont semblé assez peu dynamiques et parfois loufoques, la mécanique qui s’est impitoyablement mise en marche a eu raison de mon absence de réaction. J’ai plongé dans un univers cauchemardesque qui a réussi à me tenir en haleine malgré ou à cause des scènes quelque peu sadiques et dérangeantes du récit.
Point de descriptions qui pourraient ramener un peu de calme, le rythme est soutenu et les amateurs de suspenses haletants y trouveront leur compte. J’avoue que la fin a sauvé beaucoup de choses pour moi, me laissant stupéfaite devant la décision prise par l’auteur.
Il réussit à monter un mécanisme implacable, à donner l’impression d’un possible horrifiant et c’est sûrement cela qui est bluffant : pouvoir croire que cela pourrait exister. Heureusement, je ne prends pas le bateau de sitôt ! La violence m’a parfois dérangée mais elle me paraît inhérente à ce genre de roman ; en revanche j’ai retenu l’intensité dramatique et l’envie de savoir comment tout cela pouvait se terminer.
En bref, je ne lis en général pas ce type de thriller machiste et sanguinolent mais pour les amateurs des thrillers un peu gore, je pense qu’il tient la route. L’écriture est sans accroc et il y a du rythme. Regarder des êtres humains se transformer en bêtes et arriver à trouver une fin que l’on n’a pas vu venir, c’est ce que vous propose Guillaume Nicolleau que je remercie pour m’avoir confié ce service de presse.
Trop pressés de rentrer à Miami après un reportage en Haïti, la journaliste Rachel Simons et son cameraman Jake, s'échouent sur une île déserte après un naufrage qui a coûté la vie à son capitaine. Si l'île sauvage va être un premier point de chute à leur survie, elle va rapidement exiger d'eux des ressources urgentes et insoupçonnées...
On bascule très vite dans des péripéties haletantes et anxiogènes avec des personnages qui s'attirent et se repoussent comme des aimants. Le scénario de la chasse à l'homme est glauque, hypnotique et sidérant.
Le cauchemar qui s'annonce nous parait irréel, et on se demande comment et dans quelle mesure on va contourner le carnage. Analyser, ruser, abattre des cartes, c'est la stratégie à laquelle nous allons assister, la peur au ventre.
L'écriture est fluide et rythmée, et on est totalement accroché à un suspense morbide et dérangeant.
Au-delà des scènes sadiques et sanglantes, c'est la chute des dominos qui nous intéresse, et ce qui se décante à l'intérieur de l'humain pour qu'il se métamorphose en bête. Qu'est-ce qui autorise les débordements ? À quoi se raccrocher devant l'ultime et inévitable sentence ?
L'auteur réussit avec ce mécanisme fatal à suspendre notre souffle, à nous surprendre et à nous anéantir. Jusqu'au bout, on aura joué avec nos émotions et avec nos nerfs, et le pompon, c'est une fin que je n'avais décidément pas vue venir !
Rachel Simons, une célèbre journaliste et son jeune caméraman Jake Donovan couvrent un reportage sur un ouragan qui dévaste Haïti. Leur vol de retour se passe mal et ils doivent atterrir de force à Cuba. Décidés à rejoindre Miami au plus vite, ils embarquent à bord d’un bateau de pêche qui va faire naufrage sur une île déserte des Bahamas. Déserte… et pourtant une construction récente est érigée sur cette île, dans laquelle ils découvrent de quoi survivre quelques temps. Rachel et Jake s’y réfugient jusqu’à ce qu’un bateau accoste. Alors qu’ils s’attendent à du secours, le couple voit débarquer des hommes appartenant à un dangereux cartel qui organise sur l’île des parties de chasse très spéciales… Ils vont devoir faire preuve de sang-froid, de ruse et de force pour survivre face à l’ennemi.
Ne pas se fier à la couverture idyllique de ce roman mais plutôt à son titre éloquent : un naufrage sur une île pas si déserte que cela et qui va vite devenir un enfer. C’est ce que vont vivre les deux protagonistes : Rachel, une femme charismatique, manipulatrice et sans égard pour autrui, bref détestable. A l’opposé de Jake, jeune homme ambitieux, raisonnable et intelligent, altruiste également, qualité qui lui offre dès le départ la sympathie du lecteur. Ces deux personnages sont dans un premier temps obligés de survivre face à une nature plutôt hostile : le naufrage de leur bateau et leur arrivée sur l’île nécessitent de bonnes facultés d’adaptation, que Rachel doit surtout à Jake. Dans un second temps, ils vont devoir affronter cette horde de « chasseurs » et leur proies. Quitte à devenir eux aussi des chasseurs… Jusqu’où leur faudra t-il aller pour survivre ?
Je n’ai eu aucun mal à suivre ce récit, à en imaginer les scènes comme si j’étais devant un film d’action, l’intrigue fait preuve de nombreux rebondissements, jusqu’à une fin inattendue et surprenante. La tournure du récit réserve sont lot de violences, physiques et psychologiques et le suspense est bien présent du début à la fin. Le style est donc très visuel en dépit de quelques lourdeurs et répétitions qui auraient pu être évitées mais le roman reste distrayant et bien mené.
Le sujet, bien que déjà rencontré dans de précédentes lectures, est traité de façon efficace : l’idée que quelques hommes dangereux et armés puissent s’octroyer les moyens de satisfaire des plaisirs interdits et sordides, n’est finalement pas si irréaliste que cela, mais bien inquiétante. Je remercie Guillaume Nicolleau de m’avoir contactée pour me proposer la lecture de son second roman.
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