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À côté de la masse des écrits publiés en français ou en latin depuis l'introduction de l'imprimerie en France, il existe toute une littérature rédigée dans les langues locales, dans les diverses formes de l'occitan (provençal, gascon, etc.) ou des dialectes d'oïl (poitevin, normand, etc.), en franco-provençal, en basque ou en breton. Ces oeuvres, poétiques pour l'essentiel, posent la question du choix linguistique : alors que le français et le latin rivalisent comme champions de l'expression poétique, il est néanmoins des auteurs à faire le choix d'une langue locale a priori dépourvue de prestige. Jean-François Courouau, étudiant près de deux siècles de production, de 1490 à 1660, éclaire les motivations, principalement esthétiques, de poètes nourris de tradition savante mais soucieux d'intégrer dans leurs oeuvres des éléments issus de la vie populaire. L'ensemble de cette littérature donne lieu à des oeuvres originales, comme celles du toulousain Pierre Godolin (1580-1649) ou du rouennais David Ferrand (1590-1660) et constitue un chapitre largement méconnu de l'histoire littéraire et culturelle de la France.
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