80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
« Hegel fait quelque part cette remarque que tous les grands événements et personnages historiques se répètent pour ainsi dire deux fois. Il a oublié d'ajouter : la première fois comme tragédie, la seconde fois comme farce. » Karl Marx « Morgarten d'Alain Freudiger, publié par Hélice Hélas, est un «récit d'anticipation» qui célèbre à sa façon le 700e anniversaire de la victoire des Suisses sur les soldats du duc Léopold 1er d'Autriche.
(.) On le lit d'un trait, au roulement du tambour textuel qu'Alain Freudiger mène en faisant monter une certaine tension et souffler le solennel et l'humour pince-sans-rire sur les lieux de la bataille. Où l'on constate que si la victoire a eu lieu en 1315, la lutte n'est pas finie, et elle continue à opposer les petits et les grands, jadis les paysans contre l'armée du duc, aujourd'hui les «gens ordinaires» contre les dirigeants. L'appel ayant circulé dans les bistros et réseaux sociaux, voilà rassemblés «les locataires expulsés, les préretraités licenciés, les requérants déboutés, les savants ignorés. Ils étaient là à flanc de coteau, les vieillards à canne, et les femmes de ménage, ils s'étaient déplacés jusqu'ici, les assistés, les drogués, les sans-papiers. Ils avaient convergé, les perdants du taux de change, les corvéables du service, les bouseux immobiles, les stagiaires perpétuels».
De fait, si l'auteur commémore quelque chose, c'est aussi (et peut-être surtout) un nécessaire esprit de rébellion en tendant des perches d'un humour joliment irrévérencieux et reconnaissant, c'est selon. » Elisabeth Vust (viceversalitterature.ch)
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