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Peut-on passer une vie à faire semblant ?
C'est le coeur lourd qu'Aurélien fête ce soir son départ à la retraite. Non que son métier viendra vite à lui manquer, comme se plaisent à le croire ses collègues et son épouse, ni même du fait de sa santé chancelante, mais bien parce que désormais il se doit d'affronter sa vérité.
Voilà quatre décennies qu'il ment, qu'il SE ment, qu'il se détourne de son vrai visage, laissant le silence recouvrir les vestiges d'un voyage lointain par lequel, à vingt-et-un ans, il naquit une seconde fois. Jamais, au grand jamais, il n'a parlé de son aventure. Ni le mariage, ni la réussite, pas même la naissance de ses enfants, n'ont eu raison du secret enfoui dont il est le dépositaire. Étudiant en géographie, il partit naguère à la découverte d'une région non détaillée sur les cartes, sorte de "Terra Incognita" qu'il s'était mis en tête d'explorer. Au terme d'un périple fou, ce qu'il vécut en cette contrée le bouleversa au point de réduire le reste de son existence à une vaste mascarade, à un paravent derrière lequel, tout au long des années, il a jalousement entretenu la beauté des souvenirs. Écrin d'une nature d'autant plus merveilleuse qu'elle tenait du miracle, creuset d'un peuple fier et sans fard, le Pays d'en Haut lui fit toucher du doigt l'essence-même d'une autre vie. Essence au doux nom d'Azaïla, et pour s'être perdu trois ans durant dans l'amour de cette femme, jamais plus Aurélien ne toucha terre. À telle enseigne que de retour à la "civilisation", et bien qu'il donnât le change quotidiennement, il ne sut désormais vivre autrement qu'à l'aune de ses passions profondes.
C'est à nous, et à nous seuls, qu'il conte aujourd'hui son voyage. Jamais les autres ne sauront. Il n'est plus temps pour lui de tricher. Le destin frappe à la porte de sa conscience, l'heure sonne. Si sa mémoire, parfois, s'est accommodée d'arrangements, voire d'oublis, son coeur, lui, sait de quoi il a été nourri.
Écoutons-le.
Voilà presque 3 ans que mon libraire m'a conseillé ce livre qui est maintenant rangé dans l'étagère de ma bibliothèque parfaite.
L'histoire d'Aurélien, résonne dans mon cœur, car elle est le résumé d'une vie, les courages, les lâchetés, la lutte de son moi profond face à l'altérité, les hasards de l'existence et les souvenirs qui façonnent une vie.
L'imaginaire face à la réalité et la fin d'un monde.
Ce livre m'évoque "la Montagne morte de la vie" de Bernanos (le fils Michel) pour la description d'un rêve qui vous façonne et rentre dans votre patrimoine imaginaire et dans un autre registre mais pour l'éblouissante description de la fin d'un monde, "l'homme qui savait la langue des serpents" de Andrus Kivirakh.
Je rajoute que les éditions Passiflore montrent encore une fois leur exigence et leur réel talent de " chercheurs d'histoires "
Si vous avez envie de partir sur une île quasiment onirique, embarquez-vous dans ce livre ...
L'écriture est très poétique, l'histoire comporte de l'amour et aussi de l'humour.
J'ai trouvé que ce roman comportait en quelque sorte, deux volets. Dans le premier, ce n'est que bonheur, partage, respect et tolérance.
Dans le deuxième, par contre, on assiste à une sorte de retour dans le monde capitaliste, le monde où les puissants veulent régner en " maîtres " ... Un peu un parallèle avec notre monde actuel.
Ce livre m'a fait penser à une quête philosophique qui nous ramène aux valeurs qui nous font tant défaut aujourd'hui.
Un roman que j'aurais tendance à conseiller :)
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