80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
La littérature fait, par nature, appel au jugement. De la qualité littéraire de l'oeuvre d'abord, des personnages, ensuite. Un roman suscite toujours un débat, où l'on discute des droits et de la légitimité de chacun, des crimes, des méfaits, des raisons et des prétextes. Le lecteur se fait alors juge et s'acquitte de cette tâche comme il le peut, souvent instinctivement.
Dans cet ouvrage, vous allez vous exercer à assumer dignement ces hautes fonctions que vous confère le pouvoir de la fiction, en examinant un cas particulièrement difficile. Vous allez rouvrir un procès dont l'accusé a, depuis plus d'un siècle et demi, bénéficié d'un non-lieu pour cause de popularité. À la barre des prévenus, Edmond Dantès, dit comte de Monte-Cristo, jeté en prison à la suite d'une dénonciation calomnieuse, et qui fait justice lui-même... atteignant quelques innocents au passage.
Dans quelle mesure ses actes sont-ils moralement répréhensibles, voire juridiquement condamnables ? La vengeance peut-elle être juste ? Le héros, d'innocent persécuté, ne devient-il pas aussi criminel que ceux qu'il prétendait punir ?
Examiner son cas sous l'angle du droit, c'est arracher la lecture au prisme de la réaction immédiate. C'est démontrer que la mise en doute du schéma mythique du Surhomme fait partie intégrante du projet romanesque. L'enjeu, non seulement moral, mais aussi politique, est ici essentiel : le roman à succès constitue une référence commune, propice au débat démocratique sur les normes et valeurs fondant notre société.
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