" À une époque où se succèdent les vogues et les vagues d'investissement, il est salutaire que Diana Hochraich rappelle que c'est pendant le boom que mûrit la crise.
C'est alors la qualité du schéma d'analyse qui fait la différence entre ceux qui par mimétisme chevauchent la vague et accompagnent l'euphorie et les plus lucides qui ont détecté les sources d'un prochain retournement de la spéculation, voire d'une crise majeure. Il est des livres qui cherchent désespérément à suivre la mode. Il en est d'autres qui prennent du recul, adoptent une posture critique et développent une argumentation cohérente montrant que les raisons du succès demeurent méconnues et mystérieuses, qu'on ne tire jamais assez les leçons des crises passées et que sous le succès couve la crise.
N'est-ce pas là le message central de la théorie de la régulation qu'à sa façon Diana Hochraich rejoint par un chemin qui lui est propre ? Il faut souhaiter que ce livre retienne l'attention de tous ceux qui s'intéressent au devenir de la phase actuelle d'internationalisation, comme aux acteurs qui entendraient promouvoir un développement durable dans le contexte de principes démocratiques à conquérir...
Ou reconquérir ", Robert Boyer. L'ouverture des pays asiatiques aux marchés des capitaux et leur subordination aux multinationales les ont précipités dans la crise en 1997. La mondialisation n'est pas une abstraction et ce livre aurait pu s'intituler " Les illusions perdues du développement " car il éclaire comment elle a sonné le glas de la poursuite du développement pour ces pays.
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