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Cette nuit-là, Robespierre frappe à la porte de Marie, une céroplasticienne à laquelle il va ordonner de modeler dans la cire le visage d'un vieillard arraché aux cachots de la Bastille. C'est en vérité un mort-vivant qu'il confie à une artiste dont les pouvoirs lui sont inconnus. Comment imaginerait-il qu'une aussi jeune femme sache capter l'essence physique, morale et psychologique des êtres auxquels, par son toucher, elle donne un «autre visage» ? Stupéfait de voir cette magicienne rendre la vie à qui semble l'avoir à jamais perdue, il revient dans l'étrange Cabinet de curiosités. S'en remettant lui-même aux mains de la modeleuse d'âme et de chair, du tréfonds de la Terreur dont il est le premier instrument, c'est le chemin de son propre destin qu'il entrevoit et sur lequel il s'engage sans retour possible, mais avec la folle espérance d'y percevoir ne fût-ce qu'une trouée de lumière. Ce roman s'inscrit dans le droit-fil des livres précédents d'Alain Absire, en particulier Lazare ou Le grand sommeil. Au fil de tableaux saisissants évoquant les toiles de Goya, il offre une lueur d'espoir aux âmes les plus déchirées, capables, par-delà l'effroi de la guillotine, d'éprouver la plénitude de l'amour humain.
Légendes urbaines…
Ce livre m'attendais depuis fort longtemps dans ma bibliothèque…
L'auteur, Alain Absire, nous propulse à Paris durant la Révolution française.
On suit les pas de Maximilien Robespierre et de Marie Tussaud, la célèbre céroplasticienne.
Original, car les évènements ne sont pas dits, presque pas décrits, mais on devine lesquels nous sont narrés, ainsi on passe de la prise de la Bastille, à la nouvelle Constitution Monarchique, la fuite du roi, l'invention de la guillotine, la prise des Tuileries, les massacres de septembre, le procès du roi, l'assassinat de Marat, l'exécution des Indulgents, puis à Thermidor an II.
J'ai aimé le style de l'auteur, très fluide, emprunt de poésie.
Mais je n'ai pas adhéré aux légendes urbaines qu'il trimballe (le comte de Lorges, prisonnier de la Bastille libéré le 14 juillet 1789 n'a jamais existé (voir les historiens comme Hervé Leuwers, Philippe de Carbonnières…) ; la rencontre de Mme Tussaud et de Robespierre à la Bastille qui est issue des "mémoires" de cette femme, complètement farfelues… Cette femme qu'il affuble de savoir encyclopédique, de pertinentes réparties ce que je ne crois pas un seul instant…
Quelques anachronismes et autres erreurs m'ont un peu choquée comme Barnave qui apparaît page 36, alors que rien n'avait précédé sur sa venue… La présence de Saint-Just à Paris en 1789 (?), même s'il faisait partie de la garde nationale de sa région, il y est retourné juste après… David, grand ordonnateur des fêtes révolutionnaires en 1791 (?)…. le tutoiement adopté dès 1789 et Robespierre l'employant (il détestait cela disant que cela allait contre la politesse…)
Des passages sordides auraient pû être évités comme l'autopsie de Mirabeau ou les fouilles des tombes à la recherche de la tête de Manon Roland…
L'auteur révèle pourtant une excellence connaissance de cette période historique en reprenant notamment certains discours de Robespierre, des paroles de Danton ou de Saint-Just.
La solitude de Robespierre dans la nuit du 9 au 10 thermidor est vraiment très bien décrite et donne des frissons…
Mais j'aurais aimé qu'Alain Absire nous montre aussi les innovations de la Révolution comme le suffrage universel, l'école gratuite et obligatoire…
J'ai pensé qu'à travers les mots de Mme Tussaud, c'est l'auteur qui parle à Robespierre et lui adresse des reproches… Comme si une femme pouvait être la solution à la rigueur de l'Incorruptible !...
Un roman surprenant, bien rédigé.
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