"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Depuis 50 ans, Corbier dit des conneries. Du matin au soir, des conneries, c'est à pas croire. Pendant longtemps, il s'est contenté de les chanter, voilà maintenant qu'il entreprend de les écrire ! Résultat : les histoires abracadabrantes de cet ouvrage, frénétiques et même pas vraies, car sorties de son imagination maladive. Mais le pire, c'est ça : vous n'allez pas pouvoir vous empêcher de vous marrer ! Et pas seulement, parce que ses histoires à la gomme, là, on en lit une, et puis on peut pas s'empêcher d'en lire une autre, et une autre, faites l'expérience, vous verrez, le bouquin fini en rien de deux ! Parce qu'une fois que vous êtes dedans, vous découvrirez l'autre prodige : c'est très bien écrit ! Bruno Léandri Rédacteur au magazine Fluide Glacial
À mes 9+32 ans, je suis et reste nostalgique de mon enfance, époque merveilleuse de l’innocence où la principale préoccupation était de finir mes devoirs pour pouvoir sortir faire du vélo, lire un livre ou bien encore regarder la télé.
Et c’est régulièrement que je me plonge dans la lecture d’ouvrages qui me replongent dans mon enfance. L’année dernière j’avais d’ailleurs lu Ma vie de folie de Bernard Minet ou bien encore Dorothée, Merci pour la récré.
Vous comprenez maintenant , pourquoi j’ai été attiré par « Mon journal secret » de François Corbier. François Corbier, pour les moins de 30 ans, mais aussi pour les plus de 30 ans à la mémoire courte, était un des animateur phare du Club Dorothée, spécialement connu pour sa barbe.
Mais ne vous y trompez pas, Corbier ne revient pas sur ses années au Club Dorothée, mais offre un recueil d’histoires courtes, souvent drôles et loufoques, jamais vulgaire, et même lorsqu’il écrit des gros mots, ceux-ci deviennent de beaux mots.
Pour une raison étrange, tout au long de ma lecture, j’ai cru entendre Corbier lire ses textes, le lexique, le vocabulaire utilisé, pour d’étranges raisons me rappeler la manière de parler de l’auteur.
Violence est certainement l’histoire que j’ai le plus apprécié, moins loufoque que les autres, mais d’une grande humanité, où il dénonce la violence que l’on peut trouver en peu de clics sur Internet.
« Mon cher journal,
Il existe différentes façons d’apprécier l’existence. On peut pour cela passer des heures et des jours à travailler sur des instruments de musique, apprendre à peindre, à danser, à chanter, étudier la médecine, les langues, voyager et se tourner vers les étoiles ou approfondir les mathématiques… On peut aussi s’astreindre à découvrir quelle est la meilleure manière de foutre une rouste à son collègue en grimpant sur un ring. Lui savater la tronche, lui faire sauter le dentier, lui écrabouiller les roustons, lui arracher les oreilles et lui râper les miches et s’en trouver bien.
Perso, je préfère le premier au second mais jamais je n’empêcherai une personne qui ne partage pas mes idées de faire comme elle l’entend. Je lui dirai simplement que sa façon me vrille les intestins mais qu’elle est libre. Chacun voit midi à sa porte et c’est ainsi que les petits cochons sont bien gardés… »
Ce petit extrait est un bel échantillon de la plume de Corbier qui plus qu’un animateur du Club Dorothée, était aussi un grand parolier et auteur.
Si malgré tout, je n’ai pas réussi a vous convaincre, je vous invite cependant à découvrir ce recueil qui vous offrira une autre image de l’artiste, qui était plus que l’animateur à côté de Dorothée.
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