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La suite (et la fin) de la série des Moi, Félix... Comment venir en aide aux sans-papiers tout en respectant leurs choix ? Une fiction ancrée dans la réalité, qui tente aussi d'ouvrir la réflexion sur les véritables causes de l'immigration clandestine.
Depuis un an, Félix vit chez Patrick et Flavie, toujours clandestin. Il ne peut ni sortir ni fréquenter le collège. Patrick tente de le régulariser. En vain.
Un jour, Félix et Flavie vont se promener au bord d'un lac. Soudain, un jeune enfant tombe à l'eau. Félix n'hésite pas et plonge. L'enfant est sauvé. Un attroupement se forme. Un homme prend des photos. Félix s'enfuit.
Le lendemain, sa photo fait la une du journal local. Journalistes, gendarmes, tout va très vite. Félix est arrêté.
Aussitôt un comité de soutien s'organise et quelques jours plus tard, Félix est autorisé à rester légalement en France. Au nom de son geste héroïque.
Mais le jour de sa libération Félix reçoit une lettre de sa mère. Elle lui explique que leur séparation devient insupportable : elle a besoin d'avoir des nouvelles de son fils. Félix décide alors de retourner en Côte d'Ivoire, malgré sa régularisation. Sa place est là-bas car sa famille a besoin de lui. En France, il ne peut pas les aider.
Le récit s'achève, deux ans plus tard. Félix et sa famille vont mieux : le travail est toujours aussi dur mais le fait d'être réunis leur donne du courage. Et puis un jour, un taxi arrive... Patrick vient de trouver du travail à Abidjan, dans le cadre d'un programme de commerce équitable, Flavie est inscrite au collège français.
Dans les deux premiers tomes, Marc Cantin abordait avec beaucoup de justesse et de sensibilité la question de l'immigration et des difficultés liées à l'intégration. Ici, il va encore plus loin et pose les questions de fond. Avec un retournement final qui ouvre de véritables pistes de réflexion. Sur notre rapport à l'autre quand nous souhaitons lui venir en aide. Sur nos rapports avec les pays économiquement pauvres (disons plutôt économiquement appauvris).
Sur les raisons des flux migratoires. Sur la liberté, pour chacun, de pouvoir choisir son lieu de vie.
Finalement, l'histoire de Félix montre que le problème des sans-papiers ne se règlera pas seulement en France.
Marc Cantin donne un espoir, une piste de solution. Et montre que la solution de ces problèmes-là réside aussi dans nos comportements de consommateur.
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