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Pourquoi telle mode plutôt qu'une autre? Par quoi la mode vestimentaire d'une époque est-elle déterminée? Est-ce le fruit du hasard, le résultat de la frivolité de certains imposée à tous? Ou bien le vêtement est-il le véritable reflet matériel d'un système de pensée, organiquement adopté par toute une société à un moment donné ? Cet ouvrage se propose de faire la démonstration qu'il existe bien un rapport intime entre la mode vestimentaire et la pensée d'un moment.
Les aspects mathématiques et géométriques de la philosophie néoplatonicienne de la Renaissance, toute occupée à définir le beau, en faisaient le terrain idéal pour une étude sur le lien entre pensée philosophique et matérialité vestimentaire. C'est donc cette période qui a été choisie pour mettre à l'essai une méthode d'analyse de la mode, fondée sur une approche nouvelle des sources textuelles et iconographiques.
La silhouette, c'est-à-dire les contours du corps vêtu, y est définie comme l'élément constitutif et normatif de la mode. Cette silhouette est représentée par une simple figure géométrique archétypale, à la fois symbolique et technique: le rectangle ou le triangle, selon que le corps social qui l'adopte se reconnaît dans l'angélisme asexué mais masculinisant des années néoplatoniciennes, ou au contraire dans la sexualité courtoise mais féminisée de la fin du Moyen-Âge.
À d'autres moments de l'histoire, d'autres systèmes de pensée et de mode auront prévalu, cependant la méthode présentée ici devrait permettre d'établir les liens qui les rendent à chaque fois dépendants l'un de l'autre.Anne Kraatz est docteur de l'École pratique des hautes études. Elle est l'auteur de plusieurs ouvrages sur l'histoire du commerce, du textile et de la mode.
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