Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Mme Bovary

Couverture du livre « Mme Bovary » de Gustave Flaubert aux éditions Epagine
Résumé:

L'ironie tragique de Mme Bovary, ce sont les clichés auxquels on le réduit généralement. « Mme Bovary, c'est moi». Charles Bovary, c'est lui. Un roman de l'ennui. Le réalisme du roman. La dénonciation des lectures romantiques. Le pessimisme flaubertien, le procès pour immoralisme... Bref, un... Voir plus

L'ironie tragique de Mme Bovary, ce sont les clichés auxquels on le réduit généralement. « Mme Bovary, c'est moi». Charles Bovary, c'est lui. Un roman de l'ennui. Le réalisme du roman. La dénonciation des lectures romantiques. Le pessimisme flaubertien, le procès pour immoralisme... Bref, un véritable petit dictionnaire de lieux communs que le pauvre Flaubert aurait certainement ajouté, en appendice, à son Dictionnaire des idées reçues à lui.   Les 3 raisons inédites de lire Mme Bovary... Emma, c'est un peu Meursault de L'Etranger, version femme. Un être dont la vie absurde fonctionne comme  une machine de guerre philosophique aux lieux communs. On néglige d'ailleurs d'examiner les liens entre le premier roman de Camus et le chef-d'oeuvre de Flaubert. Et pour cause, la comparaison renvoie à notre propre médiocrité, drapés que nous sommes dans note vanité. Emma, c'est aussi une Salammbô contemporaine, sortie de son palais carthaginois, déesse du romantisme, devenue réaliste comme on se fait violer sa virginité. Capable de mourir pour un coup de foudre. Princesse de l'idéalisme déchu : Rodolphe, l'homme à femme, puis Léon, le notaire de Province sont comme le rocher d'un Sisyphe féminin. Ce qu'elle n'arrive pas à faire : souscrire à l'Eternel Retour nietzschéen. Devenir ce qu'elle est. Tâche au lecteur d'achever le travail. Mais c'est aussi une anti-Atala : pour s'en convaincre, il suffit de comparer les tableaux de la mort respective des personnages. Girodet contre Fourié. Et Emma prend alors une dimension héroïque. Entre Atala et Emma, il faut préférer Emma. Un être de chair et d'os. Avec sa tragédie existentielle. Ses problèmes comme les nôtres. Une sorte d'être de papier, qui nous propulse dans des sphères philosophiques subtiles : on oublie que Flaubert, quand il écrit donne la réplique à des écrivains tels que Gobineau, qui propose une toute autre vision du monde... On doit à Flaubert le triomphe d'un certain regard sur la littérature et l'existence.   A relire de toute urgence, ces clés de lectures en main.   La présente édition reprend le texte original paru chez Michel Lévy Frères, en 1857.

Donner votre avis