"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
À Middlemarch, petite ville de province à l'époque victorienne, les vies se croisent et se lient. Progrès scientifiques, industriels et sociaux s'apprêtent à bouleverser le quotidien. Dorothea Brooke, esprit jeune et libre, en quête d'émancipation, cherche son bonheur dans l'épanouissement intellectuel en épousant l'érudit Casaubon, qui cache mal un manque d'entrain. Tertius Lydgate, médecin idéaliste, s'engage dans une relation avec la vaniteuse Rosamond Vincy et met en péril ses ambitions. Comment s'épanouir au sein d'un mariage voué à l'échec? Peut-on s'affirmer malgré le regard de la société et ses carcans?Entre intrigues entrecoupées et amours contrariées, la grande romancière britannique dresse une fresque sociale sarcastique et une féroce étude de moeurs dans un foisonnement de personnages et de rebondissements. Une exploration grandiose et minutieuse de la nature humaine, de ses illusions et ses tourments, de ses sentiments et son insatiable désir.
Middlemarch ou un plongeon 150 ans en arrière dans la vie rurale britannique.
Ce grand roman classique est une peinture de cette société via différents points de vue de l'aristocrate au médecin en passant par l'agriculteur, l'universitaire, l'artiste ou le banquier.
Ce roman n'est pas dénué d'humour et les commérages vont bon train.
Chaque personnage est finement dépeint.
Ce sont des gens ordinaires ; mes préférés sont l'oncle Brooke avec son attitude légèrement décalée et bien sûr Monsieur Farebrother si tolérant et le plus bienveillant de tous.
Alors oui, il faut parfois s'accrocher car quelques longueurs surgissent ça et là mais ce rythme est classique pour l'époque.
L'écriture est charmante et élégante et on prend plaisir à partager une tranche de vie des habitants de Middlemarch.
" le roman nous attache par son histoire et nous éclaire par son argument moral, mais il nous émeut par ses présences et ses moments particuliers."
Barbara Hardy. The appropriate form, Londres 1964.
Middlemarch est un roman foisonnant de plus de 1 100 pages qui met en scène les habitants de ce typique village anglais de l’ère victorienne et surtout les amours et les mariages de Dorothea Brooke, de Rosamond Vincy, du docteur Tertius Lydgate, de Fred Vincy (frère de Rosamund), de Mary Garth, de Will Ladislaw… Autant de personnages dont on se plait à lire les aventures, suivies de près et largement commentées par la génération de leurs aînés. Autant de caractères divers et tous plus attachants les uns que les autres.
Si le propos peut sembler léger au premier abord, raconter les amours contrariés de plusieurs personnages, il donne l’occasion à George Eliot de déployer son incroyable talent de conteuse et de portraitiste. Chacun des personnages donne lieu à une analyse fine et pertinente de sa psychologie et les rebondissements sont autant d’occasions de les mettre dans des situations qui révèlent leurs pensées les plus profondes.
Pas une seule minute d’ennui au fil de ce pavé qui dépeint aussi la société anglaise de l’époque, entrant dans de nombreux détails, notamment politiques, qui permettent de situer les personnages et leur implication dans la vie citoyenne.
Un élément frappant du style de George Eliot est son incroyable sens de l’humour et de la dérision. Notamment lorsqu’elle évoque la place des femmes au sein du couple et de la société. Ses personnages féminins ont d’ailleurs tous des caractères bien trempés, et sont capables de tenir tête à leurs père, oncle, tuteur et mari sans en avoir l’air mais avec beaucoup d’efficacité. On se surprendra ainsi de nombreuses fois à sourire durant la lecture de cet ouvrage dense et riche.
Middlemarch est sans conteste un classique de la littérature, mais certainement pas un classique poussiéreux et daté. Il démontre une belle modernité, autant dans le style que dans l’intrigue, une intelligence supérieure dans la description psychologique des personnages, une connaissance très fine de l’âme humaine et une capacité hors norme à rendre les plus petits détails du quotidien passionnants.
Une immersion dans l'Angleterre du 19e siècle, des personnages profonds, des histoires d'amour souvent malheureuses avec ce côté désuet si délicieux.
Certains livres sont ainsi faits qu'on a plaisir, grand plaisir, avec hâte même, de reprendre la page sur laquelle on s'est arrêté la dernière fois et de découvrir la suite frénétiquement.
"Middlemarch", pour moi, fait partie de ceux-là. On y raconte une page de la vie de certaines personnes influentes habitant cette petite ville de la Province Anglaise et ses environs. Rien d'extraordinaire, me direz-vous, si ce n'est que George Eliot nous narre tout cela de manière subtile et raffinée. Tour à tour elle nous présente ces personnages "de fond en comble", certains charmants, d'autres moins sympathiques. Leurs vies se mêlent, le quotidien se dénoue, les petits drames font place aux grands. Une tranche de vies, somme toute, offerte dans ces pages, et on peut s'étonner d'ailleurs que cela puisse susciter autant d'intérêt, mais certains protagonistes sont si attachants qu'on ne peut que s'impatienter de découvrir leur sort...
Un beau, gros, grand livre que cet ouvrage, que j'aurai plaisir à relire d'ailleurs, convaincue que j'y trouverai encore mille détails sur lesquels je ne me suis pas attardée lors de cette première lecture.
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