"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
Une enquête de Bruno CourrègesBruno Courrèges, chef de la police municipale du petit village de St Denis en Dordogne, mène une vie paisible. Parfois émaillée de querelles entre voisins et de parties de cache-cache sur les marchés avec les agents de la commission de l'Hygiène de la Communauté Européenne. Jusqu'au jour où un meurtre d'une brutalité sans précédent vient bouleverser la vie de la petite bourgade. Hamid, retraité de l'armée française qui s'est comporté en héros pendant la guerre, est retrouvé chez lui lacéré de coups de couteaux, une croix gammée gravée sur le torse. Les enquêteurs privilégient immédiatement la piste du crime raciste et se tournent vers les groupuscules d'extrême-droite. Mais la réalité se révélera plus complexe et il faudra remonter le temps pour confondre le meurtrier et comprendre ses motivations. Une vérité qui sera difficile à entendre et qui provoquera bien des remous au sein de cette si tranquille communauté...Traduit de l'anglais par Serge Cuilleron
Comme toujours, je m'étais procuré un roman qui se déroule à l'endroit où je partais en vacances. Martin Walker est un excellent guide touristique du Périgord, il pourrait en gérer l'office du tourisme! En dehors de cela, l'intrigue est sympathique et les personnage attachants, une bonne lecture de vccances ou autres.
Dans le paisible petit village périgourdin de Saint-Denis, Benoît Courrèges dit « Bruno », ancien militaire ayant opéré en Bosnie, exerce les fonctions de policier municipal. Pour la première fois de sa nouvelle carrière, il se trouve confronté à un crime lui qui, d’habitude, ne doit traiter que des affaires mineures comme celle de ces pneus crevés sur les voitures de fonctionnaires trop tracassiers de l’Union Européenne. Hamid Al Bakr, ancien sergent de l’armée française s’étant illustré en Indochine et en Algérie, décoré de la médaille militaire, a été retrouvé par son petit-fils, ligoté, éventré et lacéré de nombreux coups de couteaux. Et comble de l’abomination, une croix gammée a été gravée sur son torse dénudé. Ainsi débute pour Bruno une enquête délicate qui va se révéler beaucoup moins évidente qu’elle pouvait sembler au premier abord avec une trop évidente double arrestation dans les milieux d’extrême droite…
« Meurtre en Périgord » se présente au premier abord comme un roman policier classique. Un mort. Une enquête. Deux suspects pour une fausse piste. Mais en réalité l’intrigue dérive très vite sur tout autre chose. Le lecteur comprend vite que Martin Walker est plus intéressé par la description des mœurs d’un petit village périgourdin. L’ennui c’est que l’auteur n’assume pas vraiment le côté terroir de son propos dans la mesure où tous les lieux géographiques et tous les personnages sont imaginaires. La caricature, les clichés, les idées reçues de même que l’approximation historique ne sont pas loin. Si on y ajoute un très (trop) grand intérêt pour la cuisine locale, la gastronomie périgourdine, truffes, foies gras et magrets de canard, ainsi qu’un agaçant parti pris de supériorité britannique tous azimuts, il apparaît que l’intrigue policière au dénouement décevant car invraisemblable et convenu sert de prétexte à un autre récit finalement assez peu passionnant.
Pas terminé
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