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Mettons que le monde existe

Couverture du livre « Mettons que le monde existe » de Madsen Svend Ag aux éditions Gallimard
  • Date de parution :
  • Editeur : Gallimard
  • EAN : 9782070718597
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

Dans le compartiment du train qui «se fraie un passage en direction de Vers», quatre des sept principaux acteurs et narrateurs du roman viennent de faire connaissance. La belle et apaisante Kismeth Laveran, née à Vers, est la seule à savoir où elle va. Les trois autres sont à la recherche d'une... Voir plus

Dans le compartiment du train qui «se fraie un passage en direction de Vers», quatre des sept principaux acteurs et narrateurs du roman viennent de faire connaissance. La belle et apaisante Kismeth Laveran, née à Vers, est la seule à savoir où elle va. Les trois autres sont à la recherche d'une identité ou d'un emploi stable, c'est-à-dire d'un état social honorable. Saïf, noir et agressif, qui répond à une offre d'emploi de scélérat patenté, profite de l'innocence apparente de Kismeth pour se renseigner sur son futur employeur. Junes Brane, l'«idiot» » qui va découvrir la vie à l'âge adulte, est tourmenté par la soif d'apprendre et de rattraper le temps perdu. Manes Atmen enfin, clocbarde ou fille de bonne famille potentielle, répond à un avis de recherches lancé par lnigo, la veuve que l'on croit être la femme la plus riche de Vers, dont elle prétend être la fille. La vie et la mort les attendent à Vers où ils seront emportés dans une suite d'événements tragi-comiques, surréalistes et grotesquement quotidiens qui les révéleront à eux-mêmes. Plus ou moins volontairement, les trois derniers narrateurs assurent les rôles aux contours plus flous d'observateur, d'analyste et de metteur en scène. Chacun des sept «auteurs» du roman rédige sa chronique dans sa langue, sans quitter sa planète personnelle, chacun est influencé par les autres, chacun reste irrémédiablement inchangé... On verra tour à tour dans Mettons que le monde existe une parodie des systèmes philosophiques successifs et des littérateurs pontifiants, une satire décapante de la corporation des avocats, la dénonciation de la violence promue au rang de spectacle, celle du milieu carcéral des hôpitaux psychiatriques, l'analyse tendre et aiguë de l'irréalisme des artistes... À moins que l'on ne préfère suivre simplement les aventures troublantes de ces marionnettes si proches de nous, entraînées dans tous les sens par l'illusion comique de la vie qui se moque des genres littéraires.

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