80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Corinne a grandi dans l'ombre de parents humbles et malades, bercée par les dogmes catholiques de la pureté et de la virginité. Même après la disparition des siens, à l'heure où elle aurait pu s'ouvrir au monde en quittant les territoires de l'enfance, la jeune femme est restée intègre à ses principes, oeuvrant scrupuleusement, consciencieusement, pour s'assurer un quotidien serein. Toutefois, la contrepartie de ce choix d'existence se nomme isolement, solitude. Un cercle que Corinne, confortablement installée, veut à présent rompre, et ce ne sont pas quelques mauvais souvenirs de rendez-vous qui vont l'en empêcher. Ainsi ose-t-elle pour la première fois faire un pas vers l'extérieur, vers les hommes, en déposant une annonce. Cependant, maintenant que la porte a été entrouverte, qui sait quel être va pénétrer dans son existence et la faire chavirer?
Après "Le Chemin de duperies", Sven Kellner poursuit son exploration de la féminité qui se brise et se brûle les ailes au contact des hommes. Et dans "Métamorphoses", celle qui chute irrémédiablement, enivrée et trahie par son amant, c'est Corinne, qui devient allégorie tragique de l'innocence perdue, de l'amoureuse manipulée, de la femme en proie à la duplicité des hommes intéressés. Construite comme un long crépuscule qui tomberait sur son héroïne, cette oeuvre livre une destinée féminine qui s'inscrit même dans la lignée d'une Emma Bovary.
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