"On n'est pas dans le futurisme, mais dans un drame bourgeois ou un thriller atmosphérique"
« De l'âge de 6 ans à celui de 20 ans, j'ai passé toutes mes vacances dans un Home d'enfants situé dans une vallée paradisiaque, en Suisse. Une vie à la dure, des heures de marche dans la montagne, des punitions, des frites : tout me plaisait. Le chalet était tenu par Karl et Anne-Marie Ammann, avec leurs enfants Patou et Vava. Ils ont été ma famille d'adoption alors que mes parents étaient absents. Trente ans après, je suis retournée dans la vallée. Je l'ai retrouvée intacte. J'ai commencé à écrire un livre, je souhaitais qu'il soit tendre et pur comme ce passé. Et voilà que commençant ce livre, j'ai appris qu'il y avait eu mensonge au paradis. Patou était en prison pour escroquerie, il avait passé sa vie à mentir et à voler. Sa soeur Vava, mon amie d'enfance, souffre de délires paranoïaques. Elle est schizophrène, ne sort plus de chez elle, passe ses journées sur les réseaux sociaux. Sidérée, j'ai enquêté de manière obsessionnelle. Que leur est-il arrivé ? Pourquoi ont-ils renoncé à la réalité pour vivre au pays du mensonge ? Mais répondre à ces questions n'était pas suffisant. Pour écrire enfin la vérité, avoir la force de l'accepter, il fallait que je me regarde en face. Pourquoi, alors que j'avais été si heureuse dans cette vallée, n'y étais-je jamais retournée ? Il a fallu que je termine une première fois ce livre pour admettre mon aveuglement. Moi aussi je mentais. En enquêtant sur le passé des autres, j'ai pu ouvrir les yeux sur le mien. Je devais tout réécrire, en acceptant la face triste de ma propre enfance, la face violente de ma vie d'adulte. Est-ce que mes livres précédents n'étaient pas des fictions alors que j'avais l'ambition d'écrire la vérité ? S'il faut « un coeur d'airain » pour accepter la réalité, j'étais enfin prête à le faire. » Colombe Schneck
Je n’ai pas d'excellents souvenirs du home d'enfants dans les alpes françaises, où j’ai passé trois mois pour soucis de santé, dans les années 60, rien que des photos où nous portons tous des cagoules, le regard tristounet ! Je n'aurais jamais eu l'idée d'écrire sur ces quelques mois persus au fond d'un village ! Il a donc fallu que l'auteure se régale , au moins à certains moments de ces vacances la haut pour en commencer le récit !
On en comprend l’intérêt, bribe après bribe, car le récit est plutôt décousu, les années se confondent, il faut dire qu'elle y a passé des mois et des mois depuis ses 6 ans, envoyée là par des parents occupés d’autres activités, comme ceux des pensionnaires majoritairement issus de familles aisées !
Karl et Anne Marie, les propriétaires de cette maison d'enfants se sont très bien occupés d'eux, cela ne fait aucun doute, leur apprenant à skier, marcher, obéir !! dans des conditions assez rudes mais identiques pour tous !
Tous ? Non, pas pour leurs propres enfants qui ont été délaissés, humiliés parfois, en tous cas n'ont pas profité de l'attention qui était portée à ces petits pensionnaires par leurs parents !
Pas à pas, l'auteure fait ce retour en arrière, découvre la vérité et enfin comprend pourquoi Patou et Vava ont « mal » tourné, leurs vies amochées, come les souvenirs qui du coup prennent une tout autre allure ! Ils étaient heureux, elle les a cru heureux, ce n'était pas le cas !
Souvenirs, souvenirs, étrange comme ils sont différents selon les personnes ! Qu'en est il des vôtres ?
« Il faut beaucoup de mémoire pour se séparer du passé » page 145
Très beau roman de Colombe Schneck sur ces années d’enfance quand elle passait des vacances chez sa « deuxième famille » au « Home »: « une maison pour ceux qui sont d’ailleurs, de familles installées, pas instables, comme la mienne,… les parents payent nous sommes aimés »
page 12
« Quand les mots sont un refuge mais qu’ils se retournent contre soi »
page 171
J’ai ♥️♥️♥️, j’adore l’écriture fluide et touchante voir émotive !
Convaincue que son enfance était une période parfaitement heureuse, Colombe Schneck part à sa recherche dans Mensonges au paradis. Seulement, au fur et à mesure de ses rencontres et de la visite des lieux, la réalité lui revient découvrant des évidences qu’elle avait occultées pour grandir, malgré tout.
Brins d’histoire
De six à vingt ans, Colombe Schneck fréquente à chaque vacance un home d’enfants au milieu de la Suisse, tenu par Karl et Anne-Marie. Ils accueillent des jeunes confiés par des familles fortunées, ou des parents trop occupés par de grandes carrières, moins souvent, des parents aux mesures éducatives défaillantes.
En s’interrogeant sur le vécu des enfants de ses hôtes, Colombe Schneck révèle leurs parcours très chaotiques. Patou, le fils, n’a pas arrêté de monter des entreprises puis de piquer dans la caisse et même d’être emprisonné après. Vava, la fille et l’amie d’enfance de Colombe, inséparables au Home, s’est perdue dans sa souffrance et passe sa vie entre enfermements psychiatriques et réseaux sociaux. Tous deux ont été abandonnés par la bande de copains qui se retrouvait à chaque congé.
Alors Colombe Schneck s’interroge sur leur similitude à pervertir la réalité et s’enfermer dans les mensonges. Avec le lecteur comme témoin, elle mène l’enquête pour découvrir la nature des dénis.
La suite ici
https://vagabondageautourdesoi.com/2023/03/11/colombe-schneck-mensonges-au-paradis/
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