Inspirée d’une histoire vraie, cette BD apporte des conseils et des solutions pour sortir de l'isolement
Mars 2004, Camargue. Alors qu'il couvre le conflit provoqué par la fermeture annoncée de l'usine Lustucru d'Arles, Pierre Daum, journaliste, découvre que cette usine ne fabrique pas seulement des pâtes : elle conditionne également le riz cultivé par des producteurs locaux. Il décide alors de se renseigner sur les conséquences de cette fermeture pour ces petits producteurs.
A l'occasion de ses recherches, il visite un Musée du riz où certaines photos l'interpellent : des Vietnamiens seraient venus planter du riz en Camargue pendant la Seconde Guerre Mondiale ? Pourquoi ce fait est-il si peu connu ?
Il entame alors une enquête minutieuse pour retrouver des témoins de cette époque, susceptibles de lui en dire davantage. Il découvre que 20.000 travailleurs indochinois ont été forcés dans les années 1940 à venir travailler en métropole pour participer à l'effort de guerre ...
Une enquête prenante entre deux continents, qui s'attache à un pan volontairement oublié de l'Histoire. Un Hors Série émouvant et sensible des Mémoires de Viet-Kieu.
Quel autre mot que Maltraitance peut-on employer à propos de l'attitude si coloniale de la France envers les 20 000 Indochinois qu'elle a recrutés de force à partir 1939 (un fils par famille sinon la prison) pour les faire travailler dans nos usines , vides d'hommes partis au front ou prisonniers de guerre ? parqués comme des bêtes dans les cales de bateaux, travailleurs en usines d'armement ou dans les rizières de Camargue,parqués dans des cabanes sans sanitaire, la tête rasée comme des prisonniers, l'histoire des ces hommes retrouvés après une enquête en France et au Vietnam, 65 ans plus tard, est vraiment aussi tragique qu'intéressante.
"J'ai constaté que les français en France étaient différents de ceux des colonies : ceux des colonies étaient des dictateurs, tous ! même les enfants de 12 ans..."
Saviez-vous que le développement de la riziculture en Camargue est dû à une poignée de ces hommes, qui en reproduisant les gestes ancestraux, ont permis autant l'enrichissement des propriétaires des rizières (alors qu'eux n'étaient pas payés) que de nourrir la population française à la sortie de la guerre ?
les derniers retours ont eu lieu en 1953.....une autre guerre allait commencer.....Pour ces jeunes gens arrachés à leur famille, aucune reconnaissance de ces années passées en France, aucun certificat ni document leur permettant de faire valoir des droits.....Ce sont les Linh Tho , immigrés de fore pour le travail.
Ce livre , préfacé par Benjamin Stora , nous éclaire sur notre passé colonial dans ce qu'il a de plus abjecte.
Ces pages ont le mérite de soulever un coin du voile retombé depuis si longtemps aux oubliettes. C'est le pendant version bd d'un livre paru en 2008 qui retraçait cette enquête et cette bd raconte la suite, la parole libérées des anviens, la mémoire retrouvée des jeunes générations issues de cette migration forcée et qui pour la plupart, n'en savait rien , les différentes plaques commémoratives inaugurées depuis ....
Vraiment un excellent roman graphique servi par un joli trait. 56 pages seulement (j'ai pourtant l'impression d'en avoir lu le double ...) d'une grande densité qui se lisent beaucoup mieux que quelques 200 pages que j'ai pu me fader et sans grand intérêt.
Dire que cette enquête est partie d'une simple photo .....impressionnant !
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