80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Je ne pouvais me déprendre de ce goût. En même temps que j'en désirais encore, comme pour vérifier en moi la tessiture de la lumière, mon coeur se soulevait de dégoût. Trop sucré, trop amer, trop doux. Gencives agacées, contour des lèvres poisseux. Par moments caoutchouteux, par moments d'une substance quasi divine. Si le divin avait une substance, aucun doute que l'orange confite de l'Abuela qui avait inlassablement mijoté dans le secret des flancs de la vieille marmite en était le signe et la promesse.De la grand-mère espagnole exilée en Algérie à la guerre du Père officier, de la caserne nîmoise aux abattoirs de Tlemcen, voici le récit culinaire, l'autobiographie gustative, les souvenirs doux-amers d'une gamine des années soixante. Si la cuisine est l'antre fabuleux de la Mère, la table - le théâtre des drames familiaux, le ventre - un gouffre impossible à combler, la mémoire arpente le territoire des saveurs oubliées et des héros ogresques de l'enfance.
Professeur à l'Université Américaine, journéliste, Marie-Christine Navarro a longtemps produit pour France-Culture débats et documentaires ; ses portraits de Julia Kristeva, Edgar Morin et Édouart Zarifian ont été publiés sous forme d'entretiens. Mémoire confite est son premier récit.
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