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Méduse

Couverture du livre « Méduse » de Martine Desjardins aux éditions Alto Voce
  • Date de parution :
  • Editeur : Alto Voce
  • EAN : 9782896944705
  • Série : (-)
  • Support : Papier
Résumé:

On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Elle marche tête baissée, le visage caché derrière ses cheveux, pour épargner aux autres la vue de ses Difformités - des yeux si horribles qu'ils révulsent les femmes et pétrifient les hommes. Elle-même n'a... Voir plus

On la surnomme Méduse depuis si longtemps qu'elle en a oublié son véritable prénom. Elle marche tête baissée, le visage caché derrière ses cheveux, pour épargner aux autres la vue de ses Difformités - des yeux si horribles qu'ils révulsent les femmes et pétrifient les hommes. Elle-même n'a jamais osé se regarder dans un miroir. Chassée du foyer familial, Méduse est enfermée à l'Athenæum, un institut pour jeunes filles malformées, qui se dresse sur les bords d'un lac infesté de méduses. Dans les abysses de cet endroit lugubre, où les bienfaiteurs s'adonnent à des jeux cruels avec leurs protégées, elle découvre peu à peu les prodigieuses et redoutables facultés de ses Révoltances. Le jour où elle en émerge enfin, c'est pour semer la destruction sur son passage. Mais avant de pouvoir se venger des bienfaiteurs qui l'ont humiliée, elle devra d'abord affronter le regard perfide de son ennemi juré - et celui, mortel, de ses propres Abominations. Martine Desjardins signe ici un récit incendiaire sur la honte du corps, l'oppression et le pouvoir de la féminité. Un renversement des rapports de force qui jette une lumière à la fois crue et raffinée sur la monstruosité.

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Avis (3)

  • Que se passe-t-il lorsque l’on naît différent des autres avec, comme difformité, des yeux de monstre ? C’est ce qui arrive à la narratrice qui raconte sa vie depuis son arrivée dans sa famille. Ses sœurs l’ont surnommée Méduse, et on la tient cachée jusqu’à son placement dans une institution...
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    Que se passe-t-il lorsque l’on naît différent des autres avec, comme difformité, des yeux de monstre ? C’est ce qui arrive à la narratrice qui raconte sa vie depuis son arrivée dans sa famille. Ses sœurs l’ont surnommée Méduse, et on la tient cachée jusqu’à son placement dans une institution pour enfants monstrueux.
    Ses yeux sont si effrayants qu’elle doit les cacher. Elle-même ne les a jamais vus, elle fuit les miroirs.
    Dans cet institut qui ressemble plus à une prison où les brimades sont légion, qu’à un pensionnat pour jeunes filles, Méduse est astreinte aux corvées de nettoyage qu’elle doit exécuter tête baissée. A chaque manquement, elle est sévèrement punie.
    Cette maltraitance répétée va la durcir et lui apprendre à résister. Jusqu’au jour où elle découvre qu’elle possède une arme redoutable puisque son regard, quand elle est dans une grande colère, est capable de tuer. Elle va donc semer des morts sur son chemin.

    L’auteure revisite ici, dans un style gothique assez glauque, le mythe de Méduse dont les yeux ont le pouvoir de pétrifier tout mortel qui croise son regard. Et comme pour le mythe, l’histoire de cette Méduse moderne nous parle du rapport intime au monstrueux. Nulle part la jeune fille difforme n’a sa place. Elle est effrayante donc on la cache et on l’oppresse, la maintenant dans des besognes ingrates et humiliantes.
    On suit l’initiation de Méduse, sa découverte de la vie à l’extérieur de l’institut et, peu à peu, on assiste à sa libération et sa prise de conscience. Malgré sa différence, elle peut aspirer à une vie sociale malgré la pression qui s’exerce pour la tenir à l’écart. Elle va se débarrasser de cette honte de son corps qu’on lui a imposé dès sa naissance et, enfin, accepter de se regarder dans un miroir.
    Car Méduse dérange, et pas qu’un peu, et on comprend pourquoi ce symbole a été repris par les féministes.
    Le style colle à l’histoire, avec ses trouvailles linguistiques et, surtout, sa kyrielle de mots pour désigner les yeux monstrueux que Méduse appelle : « mes Terreurs, mes Délinquances, mes Stabismités, mes Ignoblesses, mes Goules, mes Empuses, mes Ogressions… »
    Malgré un début prometteur et une écriture originale et inventives, j’avoue ne pas avoir été séduite par ce roman sombre qui m’a vite ennuyée. Si le personnage de Méduse est complexe et intriguant, il n’en va pas de même pour les autres personnages sans densité et peu convaincants. Il m’a semblé que l’histoire finissait par s’essouffler et tourner en rond, comme si l’auteure avait perdu l’inspiration en route. J’attendais plus d’éclats dans les rebondissements mais je n’ai eu qu’une indigence d’idées. Je n’ai pas trouvé le message féministe très explicite et la supposée émancipation de Méduse m’a laissée sur ma faim.
    Déception, donc, et je ne pense pas être la lectrice idéale pour ce genre de roman.

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  • Je reste indécise quant à mon appréciation de ce livre. J'en ai cependant apprécié l'écriture fine, poétique, sensuelle, jouant avec les mots et les symboles pour nommer l'innommable, ainsi que cette atmosphère brumeuse, charnelle, et sinistrement gothique où les femmes prétendument monstrueuses...
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    Je reste indécise quant à mon appréciation de ce livre. J'en ai cependant apprécié l'écriture fine, poétique, sensuelle, jouant avec les mots et les symboles pour nommer l'innommable, ainsi que cette atmosphère brumeuse, charnelle, et sinistrement gothique où les femmes prétendument monstrueuses finissent comme jouets d'hommes détestables.

    Relecture du mythe de Méduse, déjà revisité et exploité. Notamment depuis la renaissance en tant qu'archétype du pouvoir féminin et de la femme fatale, et revendiquée comme un puissant symbole de colère et de pouvoir par le courant féministe.

    C'est là où l'autrice nous amène avec une certaine subtilité, du malaise, et des errances avant que Méduse ne se révèle finalement, incarnant ainsi pleinement la signification de son nom grec : La protectrice.

    Une autrice dont je serais curieuse de suivre l'évolution et les publications à l'avenir.

    Lu dans le cadre du Pumpkin Autumn Challenge 2023 : Automne des bois et au-delà - Catégorie Mélodie infernale de la corne de chasse. Mots-clefs : Monstre / Créature.

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  • Venez flotter au milieu de l'étrange. Quel est le secret de Méduse, cette fille aux yeux si effrayants, que telle la Gorgone, elle sidère et pétrifie les hommes ? Si au départ elle se cache, elle va s'approprier au fil des humiliations son pouvoir et laisser la révolte gronder en elle. Difficile...
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    Venez flotter au milieu de l'étrange. Quel est le secret de Méduse, cette fille aux yeux si effrayants, que telle la Gorgone, elle sidère et pétrifie les hommes ? Si au départ elle se cache, elle va s'approprier au fil des humiliations son pouvoir et laisser la révolte gronder en elle. Difficile de vous décrire cette histoire horrifique et hors-normes dont l'atmosphère est si particulière. C'est un roman d'émancipation, plein de perversité et de vengeance. Une lecture déroutante mais addictive, qui joue délicieusement avec le vocabulaire et le fantastique.

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