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Médée, le chef-d'oeuvre dramatique de jahnn a été écrit pendant une période de crise profonde : c'est à la fois l'aboutissement de la période de jeunesse et la première oeuvre dont la forme est pleinement maitrisée, ouvrant la voie aux grands romans de la maturité.
Jahnn, reprenant une tragédie abondamment visitée (euripide, sénèque, corneille, grillparzer, etc. ) renouvelle le sujet, le déroulement du drame, la thématique et la conception des personnages.
La thématique n'articule pas seulement les oppositions entre la femme et l'homme, le barbare et le civilisé - en les approfondissant et les actualisant -, mais aussi entre la jeunesse et la vieillesse, le règne animal et celui des humains, la sexualité et la mort (ou les forces créatrices et destructrices), et entre la lumière et l'obscurité.
Médée, femme bafouée, victime de l'homme pour lequel elle a tout sacrifié, tenue à l'écart par une civilisation patriarcale, est plus proche de la nature et des grandes forces qui règnent dans l'univers. c'est une barbare : jahnn, actualisant ce motif en fait une négresse ; ses fils sont des mulâtres, méprisés par les blancs civilisés. médée est l'une des plus fortes transpositions d'un sujet classique au xxe siècle.
Jahnn, se sentant lui-même femme, marginal, barbare, a pu réinventer le mythe de l'intérieur, y mettre tout ce qui le préoccupait, au point qu'il aurait pu dire : médée, c'est moi !
Le langage semble sortir d'un rêve. comme dans la poésie moderne, les mots s'interpénètrent, se réverbèrent, évoquent, suggèrent, bousculant parfois la syntaxe traditionnelle.
H. et r. radrizzani.
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