80 ans après, il est toujours essentiel de faire comprendre cet événement aux plus jeunes
Par quel retournement pervers une personne malade est-elle devenue un consommateur de soins ? Malades, blessés, fragiles, sommes-nous vraiment assimilables à des usagers choisissant un produit, comparant les prix et mettant les soins en concurrence ?
Peut-on honnêtement promettre le risque zéro ? Dispose-t-on réellement d'un capital santé qu'il s'agit de gérer ainsi qu'un compte en banque ?
Avec ce nouveau vocabulaire, l'administration de la santé montre ici clairement le camp qu'elle a choisi : celui de l'économie de marché.
L'homme est mortel.
Il est faillible. Ses moyens (y compris financiers) sont limités. Et si la société est en droit (en devoir) de choisir les affectations des budgets dont elle dispose et donc de donner des limites aux soins qu'elle peut prendre en charge, le médecin ne peut (ne doit) pas accepter de considérer la personne qu'il soigne dans cette perspective collective. Il lui doit d'examiner son cas, unique, et de lui proposer ce qui lui est adapté.
Sous forme d'abécédaire, de acteurs de santé à victimologue, ce pamphlet fustige la dérive d'un langage qui exprime une modification profonde du monde des soins, fruit d'une emprise toujours plus grande de l'univers marchand et d'une émission progressive des médecins.
Provocateur, l'auteur ne propose pas de réponse toute faite.
Il interroge et explique ce qui pour lui est le coeur de son métier : l'art de soigner..
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