Ce roman, qui pourrait être une chronique des premières années du xixe siècle, raconte l'histoire de la confrontation d'un médecin auvergnat et d'une « faiseuse d'anges » ; précisément à Carlat, petit village entre les vallées de la Cère, du Brezons, les gorges de la Truyère et la plaine d'Aurillac.
A travers leur vie, le lecteur aborde la réalité des différentes couches sociales de l'époque : paysanne, ouvrière, celle privilégiée des bourgeois et des petits nobles et, bien entendu, celle du milieu médical alors en pleine évolution.
Nous sommes dans l'effervescence révolutionnaire des années 1830 et 1848, temps où l'éveil sociologique gagne tous les domaines et l'auteur ne fait pas l'économie du constat de la profonde misère qui sévissait en ces temps d'obscurantisme, liée à l'illettrisme, qui amenait les plus malheureux à se réfugier dans des pratiques relevant de la sorcellerie.
La famine, la certitude de toujours manquer, sans espoir de jours meilleurs, l'affliction dans laquelle la plongeaient les plus terribles épidémies, firent de cette époque une tragédie sans fin.
Témoin de cette fatalité, un praticien va lutter pour le bien de tous, sans distiction de fortune, au point où son action s'apparentera à un sacerdoce.
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