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Pierre Moinot a écrit pour la télévision le scénario et les dialogues de ce Mazarin. Le film comprend quatre épisodes qui ont été réalisés par Pierre Cardinal. Le premier épisode s'intitule «Le roi est mort, vive le cardinal», le deuxième «Les princes en cage», le troisième «Le fugitif», et le quatrième «Les enfants qui s'aiment». Mazarin apparaît ici comme l'antithèse de Richelieu. Le cardinal de Richelieu avait fait régner la terreur, pour décapiter les factions. Mais de l'excès de terreur était née la révolte, la guerre civile. Mazarin, plus politique, fut un pacificateur. Selon la formule de Lamartine : «C'est Mazarin qui fut le grand ministre, c'est Richelieu qui fut le grand vengeur.» Au contraire du «grand vengeur», ce «grand ministre» n'a jamais fait verser le sang. Passionnément dévoué à la France à laquelle il s'est identifié, il le fut plus encore à son filleul, cet enfant dont il a fait un roi. Quand Mazarin meurt, à Vincennes, dans son lit, il remet à Louis XIV les rêves d'une France pacifiée, où les factieux sont devenus des courtisans. Pour citer encore Lamartine : «Malheur au peuple qui estime Richelieu et qui ne comprend pas Mazarin !»
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