Située dans le contexte de l'après guerre civile espagnole, Matador est l'histoire d'un homme qui lutte depuis sa plus tendre enfance pour devenir torero. L'histoire d'un garçon de campagne sans autre formation que celle des corridas de village et des routes de Castille et qui, après 17 ans de carrière dans les arènes du monde entier, se retire d'un milieu qu'il ne comprend plus, déçu par l'atmosphère de show-business qui a pris le pas sur le respect du taureau. Dans ce récit d'une vie, Manuel López et Miguel Fernández décrivent les idoles du jeune torero, ses premières corridas, ses jours de gloire, ses blessures, ses désillusions, ses passages dans les arènes de Madrid, Séville, Barcelone, Lima, La Paz, Maracay ou Caracas, et son obsession du succès. Ils relatent comment ce jeune homme originaire de l'austère Castille triomphe de l'autre côté de l'Atlantique, sur la terre promise d'Amérique, alors que la chance ne lui sourit pas dans son pays, où il ne cesse d'apparaître comme un Don Quichotte en lutte contre les moulins de la moquerie et de la médiocrité. Mais Matador dresse également le portrait d'un pays, l'Espagne, dans les années cruciales de la chute de la monarchie, de la proclamation de la République, du cataclysme de la guerre civile et des difficiles années d'après-guerre. Il illustre une époque où se croisent des mythes de la tauromachie comme Marcial Lalanda, Dominguín o Manolete, des sportifs comme Paulino Uzcudun, Di Estefano y Fangio, et des artistes comme Concha Piquer ou Maestro Guerrero et ses pasodobles toreros.
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